Le retour à la routine
Presqu’une semaine que l’école a repris (pour Gabriel). Les visites à la papeterie pour les fournitures devraient commencer à s'espacer, ainsi que les réunions de parents d’élèves. Nous avons décidé de nous partager le monde : EJ prend Balzac et Emmanuel pendant que je m’occupe de Camille Sée et Gabriel (je me présente pour faire partie d’un conseil de la section internationale et des classiques délégués de parents). Les outils de messagerie aident bien pour rester en contact avec les autres parents même si se rencontrer « en vrai » au début aide beaucoup.
C’est là qu’on sent une grande différence entre ces sections fréquentées par beaucoup de parents étrangers/anglophones et les écoles françaises classiques (je rappelle qu’ils sont tous les deux dans des établissements publics). Dans l’école française d’après notre expérience, seuls les parents élus sont impliqués et les autres restent en retrait, assez contents de laisser un petit groupe gérer les rapports avec l’école. Dans les sections internationales fréquentées par les garçons, beaucoup de parents sont actifs et membres de la liste de distribution. Les échanges sont très variés : depuis des questions sur des devoirs mal notés jusqu’à des questions plus vastes sur le fonctionnement de l’école. Le résultat est qu’on a l’impression de connaître mieux les autres parents et que l’école n’est pas une « boite noire » où les enfants disparaissent sans laisser de traces.
Gabriel s’est lancé avec enthousiasme dans la lecture du premier livre en classe d’anglais (To kill a mockingbird qui traite de la ségrégation aux Etats-Unis). Dans la soirée, il s’installe sur le canapé et lit son livre à mes côtés. Il me raconte les discussions en classe et les histoires choquantes qu’ils apprennent sur la ségrégation. Je pense que le défi de l’intéresser et de le motiver est remporté haut la main d’entrée de jeu. En photo, une photo de l'intérieur de Camille Sée, un magnifique bâtiment des années 1930 (Camille Sée était un député à l'origine de la loi de 1880 qui a instauré l'éducation secondaire pour les filles).
Pour Emmanuel, son installation dans le studio est un grand pas. Tout semble bien se passer : il descend à l’heure pour le petit déjeuner sans rappel, il maitrise maintenant le lave-linge et il aurait passé un coup de balai. Côté école, il a conçu une nouvelle technique : prendre ses cours sur des feuilles volantes et les retranscrire tous les soirs dans le cahier, histoire de se forcer à réviser en profondeur avec régularité. Une bonne initiative, preuve de maturité.
Pour EJ, c'est à fond la rentrée. ll vient à l'instant de terminer une réunion avec les 10 animateurs qui forment désormais Play Well (réunion suivie par un déjeuner). Le salon était plein. Si la croissance continue, ils devront trouver un autre endroit pour se réunir tous ensemble. Tout ceci ne va pas sans stress devant les complexités, les problèmes à résoudre, etc. Mais l'enthousiasme et l'amour des Lego ne le quittent pas.
Quant à moi, je serai en examen jeudi et vendredi (une portion du cours de psychologie cognitive à attraper de juin + neuroanatomie, ergonomie et approches des troubles mentaux). Je suis depuis une dizaine de jours un planning de révisions auquel j'ai réussi à me tenir. Comme le veut le modèle cognitiviste, ce n'est pas la situation qui crée les émotions et les comportements inadaptés, mais notre traitement de l'information et notre interprétation de la situation. Avant les examens, je peux me dire "Je vais rater", "Je vais réussir" ou de façon plus neutre "J'ai travaillé, je vais faire de mon mieux". Je choisis une combinaison de ces deux dernières attitudes...
kelloucq
le 09.09.14 à 14:02
dans Actualités
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