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Les Kelloucq en voyage

Mardi 03 Janvier 2023

En Suède j'ai vu...























Plutôt que d'attendre d'avoir le temps de faire un long billet bien construit, je me lance dans quelques impressions de retour de Suède. Un Noël en Suède avec EJ, sa soeur Morgan et notre beau-frère Steve, projet déjà bien avancé de leur côté dans lequel ils nous ont embarqué cet été lorsque nous leur rendions visite dans le Michigan. Il faut dire que Steve a des origines scandinaves bien trempées, absolument évidentes dans leur douillette maison au bord d'un lac et entourée de bois.

En Suède, j'ai vu des maisons sobrement décorées pour Noël, avec des grandes étoiles illuminées et des bougies dans les fenêtres. Des fenêtres sans volet et sans rideaux tirés, un peu insolite quand il fait si froid. L'effet de douceur des bougies et d'ouverture au monde est saisissant. 

En Suède, j'ai marché dans le vieux centre de Stockholm, une vieille ville à taille humaine, avec peu de circulation, avec un palais royal et des institutions démocratiques proches et une ambiance moins trépidante qu'à Paris. En Suède, je me suis trémoussée au Musée ABBA et j'ai été étonnament fascinée au Musée Vasa construit autour d'un bateau de guerre naufragé dès sa première sortie en mer en 1628.

En Suède, j'ai adopté la pratique du fika, une pause café et viennoiserie qui fait partie de la vie quotidienne et je suis partie sur les traces, très difficiles à capter dans le paysage, des Vikings avec un guide hilarant.

En Suède, j'ai vu de la neige, de la neige, de la neige quand je me suis réveillée à bord du train de nuit reliant en 14 heures Stockholm et Kiruna (une étrange ville minière en pleine reconstruction car menacée d'éffondrement et sans doute un symbole de notre aveuglement planétaire). A notre point de chute, Jukkasjärvi, nous étions à 200 kilomètres au nord du cercle polaire. 

En Suède ou devrais-je dire en Laponie, j'ai dormi dans une chambre de glace au Ice Hotel et j'ai admiré les sculptures de glace sorties de l'imagination d'artistes talentueux.

En Suède, j'ai fait des sorties avec des chiens de traineaux, mais aussi en moto de neige de nuit à la recherche des aurores boréales. Aurores pas trouvées au final, mais ce n'est pas grave. Je ne suis pas très fière du bilan carbone, mais j'ai adoré être dans la forêt la nuit et déguster un goulash d'élan dans une hutte sommaire avec un (autre) guide pleins de connaissances.

En Suède, j'ai un peu rencontré le peuple et la culture des Samis, éleveurs de rennes depuis 10 000 ans, à la place malmenée dans la société suédoise. Et là surprise, il est encore question de ressources minières et forestières, de droits à la terre et d'exploitation.

En Suède, je n'ai pas vu d'argent. C'est bien la première fois que je visite un pays étranger et que je me passe complètement de monnaie locale (la couronne suédoise dans ce cas). Cette dématérialisation qui avance en galopant, pratique certes. Mais étrange aussi.

En Suède en hiver, j'ai eu envie de revenir en été (et je sais que la saison des moustiques est épouvantable).


kelloucq - 07:36 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

Lundi 12 Septembre 2022

Marianne Faithfull et Elena Ferrante : les cheveux au vent

 
Ces derniers temps, je ne sais comment, j'ai fait une plongée dans le monde de Marianne Faithfull, en écoutant à la fois sa musique et des émissions sur sa carrière et sa vie sur France Inter. J'ai appris beaucoup sur cette chanteuse, à la fois iconique et peu connue. Malgré cette nouvelle profondeur de connaissances sur sa vie et son oeuvre, je reste un peu "bloquée" sur une de ses chansons les plus célèbres : The Ballad of Lucy Jordan. Lucy Jordan, désespérément piégée dans sa banlieue blanche et sa vie tristement vide, chuchote que:

At the age of thirty-seven She realised she'd never Ride through Paris in a sports car With the warm wind in her hair

Les paroles de cette chanson sont tellement ciselées, simples et puissantes que j'ai du mal à imaginer comment on ne peut pas être touchée.

Bon, bref, j'aime beaucoup la Ballade de Lucy Jordan (vous la connaissez peut-être aussi comme bande son du film Thelma et Louise, qui contient son lot de cheveux au vent).

Et j'aime aussi beaucoup Elena Ferrante depuis que j'ai lu L'Amie prodigieuse. J'avais attrapé "La vie mensongère des adultes", un de ses romans publiés en 2019, à la bibliothèque. Et ce passage m'a frappée et a fait écho à la chanson de Marianne Faithfull, même si Giovanna, l'adolescente napolitaine qui est l'héroïne de du roman, est loin de vivre une histoire d'amour idéalisée dans ce passage. Elle se débat elle aussi, comme Lucy Jordan, avec le sens de la vie, avec son identité en construction douloureuse, avec les attentes de la société.

"Rosario ne dit mot, il tourna simplement vers moi son visage de garçon qui rit en permanence, fixa un long moment ma poitrine puis caressa du dos de sa main droite le siège près de lui. Je m’assis aussitôt, refermai la portière, et il démarra dans un crissement de pneus bien calculé. Voilà, j’y étais, cheveux au vent, soleil de ce beau dimanche sur le visage : je me détendis. Comme il conduisait bien, Rosario, il se faufilait par-ci par-là avec une telle désinvolture qu’on aurait dit un champion de Formule 1, et cela ne me fit pas peur du tout."
 
Voilà, je pose juste ça là. Et maintenant, j'ai envie de revoir Thelma et Louise, du coup.
 

kelloucq - 07:00 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

Dimanche 21 Août 2022

Sunday delivery of poetry, philosophy, science and more

For several years every Sunday morning, I have experienced a giddy moment and small tightening of the heart while opening the weekly delivery of what used to be called Brain Pickings and has transformed into The Marginalian. 

Whethever it is Bruce Springsteen describing how he survived depression, Nick Cave on living with loss and the central paradox of grief as a portal to aliveness or more frequently classical authors like Mary Shelley, Virginia Woolf, Emily Dicknison, Hannah Arendt or David Thoreau, Maria Popova, the author of The Marginalian, delivers a thought-provoking read on topics that might, on the face of it, sound bleak and depressing, but enriching and uplifting. Reads I often feel moved to share.

The Bulgarian-born, Brooklyn-based author describes the Sundy digest  of The Marginalian as "the most mind-broadening and heart-lifting reflections spanning art, science, poetry, philosophy, and other tendrils of our search for truth, beauty, meaning, and creative vitality."

She has been at it since 2006 when she began circulating a small newsletter to bring her colleagues in an advertising firm stimulating thoughts to feed their 
"intellectual hunger for that sort of cross-disciplinary curiosity". It grew from there.

For more info on the hyperactive Maria Popova, visit the ubiquitous Wikipedia. I just did out of curiosity while writing this post. But for years, I let her take me on her wild literary journeys without knowing much about her and that was just fine too.







kelloucq - 10:05 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

Mercredi 17 Août 2022

A l'aise dans mes Bensimon






















Quel sujet futile pour reprendre ce blog abandonné en 2019! C'est-à-dire pré-Covid, pré-guerre en Ukraine, pré-cataclysme écologique de 2022, pré-intensification du croisement de plusieurs crises. Posons cela là pour l'instant.

Comment voyager sans chaussures? Je n'ai croisé qu'une personne marchant, apparemment par choix, pieds nus en ville depuis que je vis à Paris. A 99,99%, nous mettons des chaussures tous les matins pour nos aventures quotidiennes. 

Dès les prémices du printemps, je sors mes tennis Bensimon et je me sens plus libre, plus légère. Plus de chaussettes, il faut bon. Je suis en direct avec le sol. Confortable. Bien. A l'aise. 

Je ne suis pas nécessairement fan des origines militaires de ces petites tennis hyper sobres. Apparemment les Bensimon, spécialistes du surplus militaire, récupèrent une cargaison de 100 000 tennis de gymnastique blanches de l’armée française il y a une quarantaine d'années. Et détail qui fait toute la différence, les teignent, grâce à une technique qui colore la toile sans déborder sur la pointe en caoutchouc, dans des couleurs unies ou fantaisies, souvent en collaboration avec des designers et des grands noms.

Cette pointe en caoutchouc m'a longtemps semblé détestable et je n'aimais pas les Bensimon que portait ma copine N. Mais par je ne sais quel revirement, j'en ai essayé une paire et depuis cinq ou six printemps-étés-automnes, je vis exclusivement dans ces tennis.

J'en ai toujours deux paires et, quand une paire commence à craquer, je la remplace. Je me fiche bien qu'elles soient une icône de la mode. D'ailleurs, peut-être ne le sont-elles plus autant qu'à une époque. Cela n'a aucune espèce d'importance.

Encore plusieurs semaines, plusieurs mois même, en Bensimon devant moi. 


kelloucq - 10:22 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

Mardi 26 Février 2019

Comme un air de vacances

 

Le weekend dernier marquait le début des vacances scolaires. C’est l’avant-dernière fois que Gabriel commence des vacances scolaires, c’est presque la fin d’une époque dans notre famille. Mais pour moi, pas de vacances en vue.  En tout cas, pas de départ en vacances comme beaucoup de Parisiens ce weekend. Et pourtant...En me promenant samedi matin avec ma copine Angela dans les rues de Paris, les longs des quais de la Seine, dans le Jardin des Plantes et jusqu’à la Mosquée de Paris pour un thé dans le patio ensoleillé, je me sentais parfaitement en vacances. En liberté, en congés de la vie quotidienne, en état de suspension du réel.

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Les mouettes donnent à l’Hôtel de Ville un air de port...

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Impossible pour une photo de rendre l’odeur douce et printanière de cet arbre à papillons....

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... ni la délicatesse de ces pavots, toujours au Jardin des Plantes.

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Quant à ce jardinier, sans nul doute muni de son permis de végétaliser, il faisait sensation et suscitait des échanges rue d’Arcole à deux pas de Notre-Dame de Paris. Une belle matinée de printemps avant l’heure, Paris est léger et doux.

kelloucq - 05:15 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

Lundi 28 Janvier 2019

Des enfants et des familles lâchés dans la nature (bis)

Une fois n’est pas coutume : un moment d’auto-promotion autour de la sortie cette semaine d’un livre que j’ai écrit pour Hatier pour encourager parents et enfants à retrouver le chemin de la nature.



Tout a commencé par ce billet écrit en avril 2018 alors qu’une vague de livres sur le shinrin-yoku déferlait en France. Deux mois plus tard, Caroline Terral, responsable éditoriale des ouvrages consacrés au « parenting » chez Hatier, m’envoie un message, complètement « out of the blue », pour me parler d’un livre auquel elle pense. Ce billet l’a guidée vers moi.

Petite coïncidence amusante, quelques heures avant de recevoir le message de Caroline, j’étais dans le bureau d’un rédacteur en chef qui me commandait mon dernier papier et qui me disait « Isabelle, tu devrais écrire un livre ! ». Ce à quoi je me souviens lui avoir répondu quelque chose du genre « Il y a déjà bien assez de livres publiés tous les ans et je ne vois pas sur quoi j’aurais envie d’écrire. » Caroline m’a rapidement fait changer d’avis…

livre cover

 

Cette semaine, « Le Shinrin-Yoku en famille : Invitation aux bains de forêt » sort en librairie et je suis très fière de mon « bébé ». Ce n’est pas le titre que j’aurais choisi car le contenu du livre ne se résume pas à cette pratique, aussi intéressante soit elle. Mais je ne suis pas une pro de l’édition et le choix du titre revient clairement à l’éditeur. En résumé, le livre raconte aux parents, et aussi en direct aux enfants, comment la nature nous fait du bien. Il donne ensuite des idées toutes simples pour s’aventurer dans la nature en famille.

Après avoir partagé des preuves (scientifiques) qu’être connecté à la nature a des effets positifs sur le développement des enfants et sur le bien-être de tous– et par conséquent qu’en être déconnecté a des effets délétères, je me lance dans un conte. Un conte que j’ai appelé « Le jeune sage et les enfants sauvages » et que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire. Même si j’ai dû sortir de ma zone de confort pour cela. Après tout, écrire des articles, des billets de blog, des mémoires de master, je sais faire a priori. La fiction, c’est une autre paire de manches et c’est intimidant.

Les deux parties suivantes rentrent dans le vif du sujet. La première suggère 40 activités pour tous les âges, pour beaucoup inspirées de mon expérience de parent avec mes deux fils, de connaissances plus récentes en relaxation notamment ou encore de pratiques partagées (rencontrer un arbre avec Sébastien Guéret à Chaumont-sur-Loire, par exemple). J’ai voulu mélanger des idées à mettre en pratique en pleine nature, en pleine ville et même à la maison. La dernière partie est consacrée à des pistes plus générales (créer un jardin partagé, faire une marche de nuit, suivre un stage de survie, sortir sous la pluie, rester sans rien faire pendant 10 minutes dans la nature,…).

Un message qui me semble important est d’inciter les parents à laisser de la liberté à leurs enfants, surtout dans la nature qui peut effrayer ceux qui ne sont pas assez familiers avec elle. J’ai essayé de saupoudrer ce message ici et là dans le livre, dans le conte et ailleurs. Dans cette société 0% risque, ce message doit être répété.

Hatier a créé le site Parentips pour laisser la parole à ses auteurs et voici l’article consacré à ce nouveau livre. Un autre livre sur « Les principes toltèques en famille » sort dans la même collection, Le labo du bonheur. Où on retombe sur ce mot clé. Le bonheur ! Comme de parcourir notre album de photos numériques et de revoir mes garçons, au fil des années, s’amuser dans la nature. Je ne résiste pas à la tentation de partager quelques-unes de ces photos qui sont pour moi autant de souvenirs précieux.

Pour commander le livre : le site d'Hatier, le site de la Fnac ou votre libraire préféré.

 

kelloucq - 07:08 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

Samedi 10 Novembre 2018

Adieux au journalisme

Entre blog perso et blog pro, je me sens à un carrefour qui justifie de renvoyer vers ce billet qui explique la fin d'une carrière (mais pas encore le début d'une nouvelle).

C'est ici qu'il faut cliquer. 

kelloucq - 03:27 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

Jeudi 30 Août 2018

La douceur de l’Algarve



On commence en images.

Quelles images et quels souvenirs garderons-nous de l’Algarve ? Notre « maison », au cœur d’une ferme d’oliviers, avec ses chats, ses poules et sa terre rouge, une maison d’artiste originale avec des livres posés un peu partout et des objets insolites. Un grand calme pendant les heures chaudes, les petits déjeuners sur la terrasse, les cloches harmonieuses de l’église égrenant le temps, un profond ressourcement. Entre le rêve vendu sur Airbnb et la réalité, il n’y avait aucun écart. Nous avons eu l’impression de vivre dans une carte postale. La douceur de cette semaine est déjà gravée dans ma mémoire.

 

Et puis aussi des expéditions dans la vraie vie. La fête médiévale à Castro Marim mêlant musiciens, dromadaires, faucons et jongleurs de feu, le tout arrosé de sangria. Les plages tôt le matin ou en fin d’après-midi aux côtés de familles portugaises jouant tranquillement. J’ai été frappée par la bienveillance des relations entre enfants et parents, l’été n’ayant pas toujours l’effet apaisant qu’on pourrait attendre des vacances comme je l’avais raconté l’année dernière. Je me suis rendue compte que moi qui pensais ne pas aimer la plage, je m’y sentais bien à des heures décalées, posée sur le sable chaud entre ciel et mer. Une mer calme, propre et accueillante comme un retour à un cocon protecteur qui nous berce.

 

Et puis aussi Tavira et un moment magique dans le parc du château rythmé par un musicien installé là, Cacela Vehla et la plage qu’on atteint en traversant à gué la lagune du Ria Formosa, le fort de Sagres et le Cape Saint Vincent plus sauvages avec leurs airs d’Irlande et de Bretagne, une balade en bateau depuis le port d'Olhao jusqu’à l’ile de Farol préservée des voitures, mais prise d'assaut le weekend par les locaux et leurs caddies chargés de victuailles.

 

En somme des belles images de tranquillité et de douceur de vivre, loin des clichés du tourisme de masse quand on passe la plupart de son temps à l’est de Faro. Pour ces deuxièmes vacances d’été en tête à tête avec EJ, dont la destination fut décidée sur le tard, c’était la bonne pioche.


 

 

kelloucq - 11:36 - rubrique Actualités - Version imprimable - Permalien - 0 commentaires

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Tribune

  • kelloucq : Hélène, je veux bien vous répondre, mais je ne trouve pas d'emails sur votre blog.
  • catherine : hello, je viens de passer trois heures de lecture ;c'est trop top ,dirait Clément, votre parcours m'a ramené en 1986 que de souvenirs ! je vous embrasse .
  • Julien : Et hop un nouveau blog dans notre BlogRoll! Sympa la "double-traducti on", mais ce serait encore plus sympa de l'annnocer : je me suis retrouver a lire tout le paragraphe en Anglais avant de me rendre compte que c'etait le meme qu'en Francais!
  • kelloucq : Julien, mon blog est un blog d'habitués principalement! Je ne leur explique rien, ils savent tout.
  • name :
  • Mercatini di Natale : Ou on peux trouver dans le web les PC a 100 dollars en vente?
  • kelloucq : Ils ont été vendus aux particuliers nord-américains pendant quelques semaines (ils devaient aussi en acheter pour une donation à un enfant). Mais en gros, ils ne sont pas pour le marché des particuliers.
  • IteseeVer : Hello!
    Nice site ;)
    Bye
  • NICKNAME :
  • Stephanie : Wow!
  • une mamie de France :
  • mamie Coco ! : Bravo ! bravo ! ! à très bientôt !

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