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Les Kelloucq en voyage

Second Life

J’étais hier soir à un dîner de journalistes high-tech à San Francisco. Pour le dîner, il faut le dire vite. Une tranche de pizza avalée dans le patio glacial d’un bar très bruyant. Par contre, pour les journalistes high-tech, la promesse était tenue avec des représentants des principaux médias traditionnels (San Jose Mercury News, San Francisco Chronicle et New York Times) et nouveaux (Cnet).

Le thème du débat était Second Life, une communauté virtuelle qui est devenue si populaire que c’est un autre monde avec ses règles, ses entrepreneurs, ses stars et ses wanabees. Au passage, qui se rappelle que Canal+ et Cryo avait lancé un projet très semblable en 1997 ? J’avais été écouter Alain Le Diberder présenter Deuxième Monde à l’époque chez Canal. Sans doute, le Deuxième Monde était-il trop en avance sur son temps. Après tout, le haut débit n’était qu’un rêve pour la plupart des internautes.

On écoutait donc trois journalistes nous raconter leurs aventures dans Second Life. Wagner James Au est un “reporter embarqué” dans SL depuis les débuts en 2003. Payé par les créateurs de SL (Linden Labs), il écrit sur cette nouvelle société parallèle sur son blog New World Notes. Daniel Terdiman suit les jeux vidéos et les mondes virtuels pou Cnet News et Annalee Newitz est une ex-universitaire devenue pigiste dont le blog s’appelle Techsploitation. Wagner et Daniel ont chacun un bouquin à paraître sur SL.

Il y a bien un monde parallèle où on peut devenir qui on veut (on peut changer de sexe et faire à peu près tout ce que l’on veut comme se télétransporter). Il y a même des "résidents" qui gagnent beaucoup d’argent en vendant des fringues virtuelles, par exemple. Les « Linden dollars » s’échangent contre de vrais dollars, c’est vraiment une économie parallèle. Dans SL, une zone est réservée à la guerre. On peut y suivre des conférences (Harvard y retransmet souvent des cours). Ce n’est pas un jeu dans le sens où il n’y a pas de niveaux et de missions. Ce serait plus proche des Sims, en connecté. On peut aussi passer son temps simplement à faire des rencontres et à bavarder ou plus si affinités.

On peut utiliser SL gratuitement, mais il faut payer un abonnement pour acheter un terrain et commencer à construire quelque chose. Dans ce sens, c'est comme un Monopoly mais avec de l'argent bien réel en jeu. Au fait, les Européens sont majoritaires sur SL même si on y parle surtout anglais. En Asie, il existe d'autres mondes virtuels qui regroupent des millions de joueurs. C'est encore plus prévalent.

Je n’ai pas découvert l’existence de SL hier. Mais ces accros m’ont intriguée. Je suis en train de me créer un avatar. Mais je me connais, ce n’est pas dans mon tempérament d’aller passer des heures à me perdre dans un monde virtuel. Je pense que mon avatar va vite rouiller. Mais je me dois d’essayer. C'est pratiquement une obligation professionnelle.

kelloucq le 16.05.07 à 22:48 dans Actualités - Version imprimable
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