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Les Kelloucq en voyage

La fête de la musique miraculée




























Ce qui est bien avec les Américains, c’est qu’ils dînent tôt. Vendredi soir, EJ préparait un diner pour une famille de Texans dans un appartement meublé. Mais à 21h00 il était libre. J’avais commencé la fête toute seule en allant écouter Jean Guillou, une rock star de l’orgue qui officie à Saint-Eustache et concluait les 36 heures de Saint-Eustache, un festival très éclectique où on avait été faire un tour dès jeudi soir.

De là, nous sommes partis à l’aventure sans idée préconçue. Place des Innocents, un étrange groupe jouant de la musique des Andes, mais habillés comme des Sioux d’Amérique du nord…Au pied de Pompidou une grosse fanfare et place Stravinsky, deux musiciens faisant des reprises de Polnareff aux Rolling Stones avec des enfants qui dansent devant eux. Après avoir traversé des vagues de musique techno devant des bars du Marais, on débouche sur la rue des Rosiers où tous les bars à fallafel sont pris d’assaut et on tombe sur cette perle, une jeune fille à canotier qui chante a capella des chansons américaines des années 50 (photo).

On se dirige vers la Place des Vosges, mais on attrape en chemin la fin d’un concert dans la cour d’un hôtel particulier joliment éclairé. La nuit est en train de tomber, la foule est dense, multi-génération et bon enfant. On se retrouve dans la rue des Francs-Bourgeois derrière un groupe brésilien qu’on suit jusqu’à la place. Quelle énergie. 

A deux pas, sous les arcades, un crooner habillé en cowboy chante des classiques français et américains (J’aimerais tant voir Syracuse, You are the sunshine of my life,…). On débouche sur la rue de Rivoli et on tombe sur un groupe qui fait des reprises de rock classique, Elvis Presley en tête, devant un charcuterie. Un peu plus loin, un groupe d’ados. On quitte la rue trop passagère pour se retrouver sur la place Saint-Catherine qui a carrément une scène sous les arbres. Puis on retraverse la rue des Francs-Bourgeois pour remonter la rue de la Perle, puis des quatre fils. De pâtés de maison en pâté de maison, des pistes de danse improvisées devant des bars. A un coin, un groupe fait du Pink Floyd de façon très convaincante. Plus loin, dans un square, un groupe de folk irlandais joue sur un banc. 

On commence à sentir l’écurie, il est minuit passé et cela fait trois heures qu’on bat le pavé en se requinquant ici avec une bière, là avec un panini. Dans notre quartier, c’est relativement calme. Derrière bain musical dans la rue Saint-Sauveur où nous devons faire du corps à corps pour traverser une foule dense qui danse sur du Claude François et du Frankie Valli. En poussant la porte de notre immeuble, nous entendons les dernières notes de Can’t take my eyes off of you. Fin de la Fête de la musique pour nous. Et le plus beau, il n’est pas tombé une goutte. Un miracle.

 

 

kelloucq le 23.06.13 à 00:08 dans Actualités - Version imprimable
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