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Les Kelloucq en voyage

Le complot des parents francophones

 

















Je jure que ce n’était pas prévu. Pendant les vacances, nous avons passé du temps avec deux familles francophones, deux familles aux configurations très différentes. Mais elles partagent avec nous le besoin de faire vivre le français dans un environnement anglophone et d’avoir inscrit leurs enfants au Cned.

 

Nous devions dîner avec nos amis Roger et Dalia à Manhattan Beach. Il leur est venu à l’idée d’inviter un couple d’amis, deux Français dont les enfants vont à la même école que les leurs. Bien leur en a pris car c’est toujours intéressant de rencontrer des gens qu’on ne connaît pas, mais avec qui on a beaucoup en commun. Ce couple français, donc, fait des allers-retours Paris-California un peu comme nous bien que, dans leur cas, ce soit vraiment un choix de vie qui n’est pas ancré dans une histoire familiale. Leurs deux enfants, mêmes âges que les nôtres, suivent les cours du Cned et y travaillent….tous les jours ! S’ils ne parlent pas français à la maison, les parents ne répondent pas ! Pas mal pour faire voir aux garçons que, finalement, il y a pire…

 

La deuxième famille est différente : maman française et pigiste, papa américain avec deux garçons qui ont vécu toute leur vie à San Diego. Je n’avais pas vu Flore depuis 5 ans au bas mot. En fait, la rencontre s’est décidée au pied levé après que j’aie lu ses posts Facebook sur le tremblement de terre à San Diego où nous allions arriver quelques jours plus tard. Ce n’est vraiment pas prémédité. Ce qui m’a frappé immédiatement, c’est que ses garçons parlent naturellement français. Pourtant quand Emm et Gab nous rejoignent sur la plage, les quatre se mettent à parler anglais. Le plus jeune n’a que 4 ans et le français est sa langue dominante. A 10 ans, le plus grand est dans une école américaine et fait les cours du Cned.

 

Depuis notre retour, je dois dire que j’essaie de parler français plus systématiquement à la maison. Et j’ai accéléré le rythme des cours du Cned car on n’allait pas y arriver dans les temps. On est passé à trois jours par semaine au lieu de deux et je dois dire que les garçons ont bien pris la nouvelle. Mieux, c’est eux qui ont suggéré qu’on fasse trois jours plutôt que de tenter de couvrir plus de matière en deux jours. Un choix judicieux, me semble-t-il. Je préfère étaler sur trois jours que de leur bourrer le crâne sur deux jours. Finalement, le hasard des rencontres fait bien les choses.

kelloucq le 14.04.10 à 22:15 dans Actualités - Version imprimable
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