Les classes moyennes prennent une gifle
Cet article du New York Times est au cœur d’un sujet dont j’avais envie de parler depuis quelque temps : de plus en plus souvent, des membres de la classe moyenne voient leur vie changer dramatiquement à cause de la crise. Les exemples cités dans l’article sont extrêmes. Comme ce consultant qui gagnait 75 000 dollars par an et qui travaille maintenant dans une chaine de restaurants pour 10 dollars de l’heure. Il ne peut plus payer le loyer de son petit studio et un programme fédéral l’aide à subsister.
Je ne connais pas de cas aussi dramatiques dans notre entourage. Mais récemment, nous avons revu un ami qui avait jusque là enchainé des jobs à responsabilité dans diverses municipalités de la région. Architecte de formation, il avait choisi une autre voie, mais semblait toujours maitre de son destin et plein de projets de carrière. Dans son dernier job, il a été embauché pour réduire les effectifs dans une petite ville au sud de San Francisco. Jusqu’à que ce que les réductions s’appliquent à lui. Depuis, il se débrouille avec des petits jobs ici et là. Heureusement que sa femme n’a pas perdu son poste d’institutrice. On sent que le changement l’a choqué. Il n’a pas l’habitude de travailler en freelance avec des boulots de bric et de broc. Certes, on peut voir cela comme une opportunité de tester ses propres limites, de trouver une nouvelle voie. Mais je ne crois pas qu’il soit très content de la situation même s’il essaie de garder son attitude positive…Je crois que cette crise va mettre un grand coup au moral de millions de gens qui seront profondément changés par l'expérience.
kelloucq
le 23.04.10 à 21:38
dans Actualités
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