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Les Kelloucq en voyage

Sous le choc/Shell-shocked

Je ne sais pas par où commencer. Depuis 15 jours, je pense à écrire presque tous les jours, mais le temps me fait terriblement défaut. Je suis partagée entre manque et sentiment de culpabilité. La semaine dernière, c’était Mexique-San Francisco-Paris. Ca ne laisse pas beaucoup de temps.

 

Je suis sous un double choc, culturel et thermique. J’ai atterri il y a maintenant 5 jours à Paris où j’ai été accueillie par des gens en gants et manteaux et par des grèves dans les transports en commun. Pas de RER pour rentrer de l’aéroport. Il n’y avait pas pénurie de taxis à l’aéroport, mais il a fallu plus d’une heure pour se frayer un chemin jusque dans le 2e. Ce week-end, j’ai récupéré mon vélo auprès de la copine à qui je l’avais prêté (merci, Estelle) et je me sens de nouveau un peu plus libre car, avec des métros très aléatoires, ce n’est pas évident de se déplacer. C’est bien le but d’ailleurs. Pour continuer dans la série, c’est la grève à l’école demain.

 

Quelques autres impressions de retour rapidement. Pas très original, mais tout est plus petit. A commencer par notre minuscule appartement et notre machine à laver (elle a tourné sans cesse pendant plusieurs jours pour venir à bout de 15 jours de linge sale de vacances vu sa toute petite taille). Les panneaux annonçant le nom des rues me semble aussi ridiculement minus. Hier en vélo, je pouvais à peine les déchiffrer. Je m’étais habituée à d’énormes panneaux annonçant la rue à venir bien à l’avance.

 

Par contre, la balade en vélo dans Paris illuminé en rentrant de chez Estelle était un véritable plaisir : la Tour Eiffel, les Invalides, Place de la Concorde, le Louvre en coupant les choux par la Cour Carrée, un de mes endroits préférés. Vous voyez que je ne fais pas que me plaindre !

 

Comme le Mexique semble déjà loin ! Nous avons rangé les maillots de bain et les sandales avec nostalgie. Pour faire court, nous avons vu deux visages du Mexique. En se baladant tous les quatre à Chichen Itza et Tulum, nous étions plus au contact d’un Mexique certes touristique, mais plus authentique. Tulum, un village sur le bord de la mer des Caraïbes qui est bordé de petits hôtels à taille humaine, nous a charmés. Notre « cabaña » n’avait pas l’électricité (c’est très romantique une douche à la bougie) et la mer nous berçait la nuit. Les enfants étaient sur la plage presque déserte dès le lever du soleil, à l’heure où les pélicans rasent les vagues. C’était une forme de paradis qui, j’espère, ne va pas céder au tourisme à outrance. Dès Playa del Carmen, l’influence touristique est plus nette et pour tout dire désagréable : grands ensembles hôteliers, plages couvertes de chaises longues alignées à perte de vue, longue rue marchande, nouvelles constructions en chantier dans toute la ville. On est toujours dans un décor de rêve, mais pour moi il est gâché par la surpopulation.

 

Le mariage de Craig et Tracy fut une pure merveille dans un hôtel assez luxueux, comme une bulle en dehors du temps et de l’espace, où notre principale préoccupation était de savoir si on allait jouer au tennis ou aller faire de la plongée ou rester trainasser avec un cocktail sur la plage. La cérémonie sur la plage au coucher du soleil (avec un arc en ciel en prime) était parfait pour les cartes postales. La fabrique de souvenirs familiaux a fonctionné à plein. EJ a pu faire de la plongée et j’ai fait du snorkeling au large. C’est presque douloureux d’y repenser dans la grisaille de Paris. J’arrête avant de déprimer. 

 

 

I don’t even know where to start. For the last two weeks, not a day has gone by when I did not think about blogging, but time was incredibly scarce. My feelings are a mixture of withdrawal and guilt trip. Last week, my itinerary included Mexico-San Francisco-Paris. That did not leave very much time.

 

The shock is both cultural and climatic. I landed in Paris five days ago and was greeted by people in gloves and warm coats as well as by a transportation strike. With no RER running, I took a taxi from the airport. It took way more than it should have to make it to our home in the second arrondissement. Yesterday, I got my bike back from the friend who was storing it and using it while we were gone. At least, I feel freer now and not so dependent on the unpredictable metro schedule. The strike should continue for a few more days. As a matter of fact, there is no school tomorrow for the boys because the teachers are joining the strike. 

 

A few more impressions right off the boat. It is not very original, but everything is so much smaller here starting with our apartment and our washing machine (we had non-stop loads going for several days after returning from 2 weeks away because it is so darn small). The Paris street signs are also ridiculously small. On my bike yesterday, I could hardly make them out. I had gotten used to great, big American signs which announce streets well in advance.

 

On the other hand, the bike ride through Paris after dark was a real pleasure: Eiffel Tower, Invalides, Place de la Concorde, the Louvre including a shortcut through the Cour Carrée, one of my favorite areas of Paris when it is illuminated at night. See, I am not complaining all the time.

 

Mexico seems so far away! We put away our swim suits and sandals with much sadness. To make a long and beautiful story short, we saw two sides of Mexico. On the first part of our trip, the four of us visited Chichen Itza, Tulum and a couple places in between. That was a more authentic, if still touristy, Mexico. Tulum, a small village on the Caribbean Sea with many small hotels along the coast, charmed us because it is still human size. Our individual « cabaña » had no electricity (showering by candlelight is very romantic) and we were lulled to sleep by the sound of the sea at night. The boys were playing on the nearly-deserted beach starting at sunrise while pelicans flew right by. Tulum is a paradise which, we hope, will never be overtaken by excessive tourism and high-rises. Playa del Carmen, on the other hand, has already given in to the tourism god: large hotels, beaches covered with lounge chairs, lots of shopping, new construction sprouting up everywhere. The surroundings are still beautiful, but overpopulation really does spoil everything in my opinion.

 

Craig and Tracy’s wedding was a perfect occasion. For 5 days in a luxurious hotel, we felt in a time and space bubble. Our main concern was deciding between diving, playing tennis or having another Pina Colada on the beach. EJ went diving and I snorkelled off a boat offshore.  The boys had a blast with the other young attendee, beautiful little Gina. The ceremony on the beach at sunset, with a rainbow for good measure, was simply picture perfect. This was the perfect wedding and a wonderful factory for family memories. It is nearly painful to remember those times right now with socks and a heavy sweater on…

kelloucq le 19.11.07 à 23:50 dans Actualités - Version imprimable
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Commentaires

T'inquiete, il a plut ce matin a SF

Mais maintenant ca va mieux ;p

Julien - 20.11.07 à 00:50 - # - Répondre -

Re: T'inquiete, il a plut ce matin a SF

tu as vu qu'il avait été question de plongée finalement (merci à Jacques Cousteau d'avoir "découvert" Cozumel pour les plongeurs). Mon mari n'avait pas plongé depuis longtemps, c'était génial.

Anonyme - 20.11.07 à 22:05 - # - Répondre -

L'autre Amérique

 L'autre c'est celle où je vis, plus au Nord, là où il pleut de la neige où il neige du vent, comme aujourd'hui.
Bonne route 

Max - 22.11.07 à 17:07 - # - Répondre -

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