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Les Kelloucq en voyage

Dans la Californie profonde (sous la neige)

Vendredi dernier, nous avions déjeuner sur Union Square à San Francisco sous un soleil de plomb. Ce vendredi, nous serons à Yosemite sous la neige (je le sais parce qu'EJ qui est déjà à Yosemite pour les vacances me l'a confirmé avec des photos des garçons sous la neige). On passe des risques d'insolation aux risques d'engelure sans transition.

Pour récapituler vite fait, hier fut une excellente journée. Nous avons une très bonne matinée à l'école Harvey Milk dans le quartier du Castro où nous avons été accueillis à bras ouverts. C'est un des coups dont je suis le plus contente car ce n'était pas couru d'avance d'avoir une école qui accepte (et qui ait déjà toutes les autorisations de droit à l'image signées pour les enfants) et de convaincre le département de l'éducation de SF de nous laisser filmer. Leur gros souci était que notre assureur n'était pas américain, mais on ne m'avait pas signalé que c'était un problème avant vendredi dernier. Du coup, lundi, j'ai commencé à chercher des assureurs spécialisés dans les tournages et j'avais déjà deux devis avant 10h00 lorsque mon contact m'a annoncé qu'ils acceptaient finalement notre assureur français. D'un point administratif, c'était un mini exploit car un tiers pourtant bien au courant m'avait dit qu'ils ne feraient pas d'exception. La preuve qu'il ne faut jamais dire jamais.

La fin de la journée fut un peu chamboulée : quelques plans volés (cad sans autorisation car décidés à la dernière minute) sur Twin Peaks dont on a une vue incroyable sur toute la baie de San Francisco, retour rapide dans Chinatown pour filmer une rue d'épiceries chinoises très animée. Par contre, nous avons dû annuler une séance avec un pianiste de jazz et une entrevue avec une sismologue qui aurait dû se produire idéalement à Twin Peak.

En tout cas, nous quittons SF avec la promesse sans cesse répétée que le directeur compte y organiser une première du documentaire. Une première qui coinciderait avec la sortie en Europe avant la fin de l'année même s'il n'y a pas encore de deal pour le distribuer aux Etats-Unis.

Direction Sutter's Mill dans le Marshall Gold Park pas loin de Sacramento. Que cherche ce monsieur? En fait rien. James Marshall construisait une scierie dans la Californie alors quasiment inexploitée par les Européens lorsque, en 1848, il a trouvé une petite pépite d'or dans la rivière. Une petite d'or qui allait changer le cours de l'histoire de l'état en causant la plus grande migration humaine de l'époque. Notre guide cette après-midi fut James Marshall en personne ou du moins le bénévole qui joue son rôle dans le parc, un homme charmant qui a passé une bonne partie de l'après-midi à se plier aux désirs du réalisateur. Le réalisateur avoue qu'il est impressionné par le professionnalisme de tous les intervenants du jeune ami d'Emmanuel que nous avons mis au travail à un jeune homme de 17 ans parfait devant la caméra aux enfants de l'école hier où il a tourné les derniers plans du film. 

Fin de journée sous quelques flocons de neige, un peu de travail (mon autre travail) en arrivant à l'hôtel vers 10h30. A minuit, je devrais me coucher, mais j'ai envie de me regarder un épisode d'une série dont je suis devenue accro récemment (30 Rock) grâce à Netflix. Car demain, le départ n'est pas avant 9h00, autant dire une grasse matinée.

kelloucq le 08.04.11 à 09:10 dans Actualités - Version imprimable
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