S'identifier - Contact

Les Kelloucq en voyage

La France commence à ressembler à Los Angeles


 












La région de Los Angeles a ses coins sympas, mais en gros c’est surtout en enchevêtrement d’autoroutes et une succession interminable de centres commerciaux alignés les uns après les autres le long des grosses artères. Les mêmes grandes enseignes et quelques petites boutiques autour d’un parking. Un kilomètre plus loin, on recommence.

Et bien, je trouve que la France, en tout cas mon coin de la France, est en train de subir une transformation inquiétante vers ce modèle désolant. La vieille rue Bourbon de mon enfance est désertée au profit des centres commerciaux qui poussent en périphérie. Certes, s’y garer est plus facile et surtout gratuit par rapport au centre-ville. Je ne suis pas une fana du shopping pour commencer, mais en faire dans ces centres commerciaux me semble bien triste, bien uniformisé.

Dans le centre, les panneaux « A louer » sont presque aussi déprimants et les enseignes nationales ne laissent plus beaucoup de place à l’originalité. Mais tout n’est pas perdu. Pendant une petite virée cette après-midi, j’ai beaucoup aimé l’accueil chaleureux et le choix à La Cafetière, le service à la librairie Aux Classiques et le non moins classique magasin de vaisselle Crugeon-Souris sur le plan. Quitte à paraitre vraiment vieux jeu.

Alors quand je lis dans La Nouvelle République du jour, les atermoiements de Guillaume Poitrinal, un ancien châtelleraudais qui dirige aujourd’hui le groupe européen d’immobilier commercial Unibail-Rodamco, je rigole doucement. C’est comme si Henry Ford déplorait la disparition des voitures à cheval. « Celui qui chapeaute quelques-uns des plus prestigieux centres commerciaux de France a une pensée nostalgique pour les commerces de centre-ville qui souffrent : « Ceux qui restent, il faut les décorer. Ils ont tout eu. On a cassé la centralité. Il y a des contre-exemples, comme à Orléans. Mais, ajoute Guillaume Poitrinal en se tournant vers les élus, les centres-villes, il faut s’en occuper. » ». Mais nous aussi les consommateurs, on peut faire quelque chose en ne choisissant pas toujours la solution de facilité. 

kelloucq le 07.12.11 à 21:28 dans Actualités - Version imprimable
Article précédent - Commenter - Article suivant -