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Les Kelloucq en voyage

La routine et le changement

Je me méfie de la routine comme du diable. Elle me fait l’effet d’une toile d’araignée confortable qui m’attire pour mieux m’étouffer. D’une mélasse gluante qui me colle au sol. Elle m’empêche de m’émerveiller et de rester ouverte à la nouveauté sous toutes ses formes. C’est sans doute pour cela que je bouge assez régulièrement depuis plus de 25 ans même si bouger n’est pas l’antidote miracle à la routine. Après tout, on peut recréer une nouvelle routine partout où on se pose.

Voici une petite recette toute simple qui marche pour notre famille. Nous n’en avons jamais discuté, c’est venu naturellement, c’est un petit détail. Mais je le trouve salutaire. A table, nous n’avons pas de place attitrée. Chacun change de place à chaque repas. Mine de rien, on change aussi de perspective. On voit autre chose et on voit les choses différemment.

Le sujet du changement est un grand sujet de conversation dans notre famille en ce moment. L’autre soir, Gabriel a déclaré de but en blanc qu’il n’aimait pas le changement. Ouvertement le sujet était de décider où coucherait Shigo, notre petite chienne d’adoption. Depuis notre arrivée, elle couche avec Gabriel. Mais Emmanuel a décidé qu’il aimait aussi Shigo et voulait qu’elle couche avec lui dans son lit en hauteur (il est donc obligé de la porter jusque dans son lit où elle semble se plaire aussi). Les garçons négociaient une nouvelle donne pour « partager » Shigo.

Peut-être que Gabriel parlait en fait d’autre chose, comme justement nos déménagements à répétition. Bien sûr, nous écoutons ce que les garçons ont à dire sur ce sujet maintenant qu’ils sont plus grands. Depuis Gabriel a amendé sa pensée en disant que les changements inévitables ne lui posent pas de problème. Ce sont les changements par choix qu’il n’aime pas. C’est évident que les enfants en général apprécient une certaine stabilité. Gabriel est plutôt un garçon qui aime les choses claires et nettes tandis qu’Emmanuel est plus confortable avec le flou à mon avis. Mais pour un garçon qui n’aime pas le changement, il s’est fait des amis dans sa nouvelle école beaucoup plus vite qu’Emmanuel. La discussion est ouverte…

Et pour gérer, Gabriel faisait ce matin un peu de yoga sur une bouche d'incendie sur le chemin de l'école. 

kelloucq le 26.01.12 à 22:19 dans Actualités - Version imprimable
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