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Les Kelloucq en voyage

Notre nouvelle vie





















Je suis contente d'être à Berkeley. Pour deux raisons. Il y a la maison vraiment sympa dont l'atout principal à mes yeux est la vue extraordinaire et il y a Berkeley. Cette ville est presque exactement le contraire d'Orinda. Orinda est très bourgeoise, bien sous tout rapport, blanche avec très peu de diversité. Tout le monde se ressemble à Orinda et tout est propre et parfait. Berkeley est le contraire : un petit côté viellot dans certains quartiers du centre, des maisons avec des détails architecturaux sympas et du caractère, une grande diversité, des hippies réfugiés des années 60, des étudiants de partout, beaucoup de restaurants et d'activisme de toutes sortes, des idées louables. Cela frôle parfois la caricature, mais je suis contente que Berkeley existe même dans ses excès. Et cette après-midi, je vais en profiter en descendant à pied jusqu'au campus pour écouter une causerie avec Howard Rheingold, un des penseurs de l'impact d'Internet sur la société. C'est quelqu'un dont j'ai souvent entendu parler et il parle à 15 minutes de chez moi. Je ne veux pas louper cette effervescence.

Et puis il y a cette maison que nous avons eu la chance de trouver. Ce n'est pas tant sa taille qui me fascine bien que le fait que les garçons puissent chacun avoir leur propre chambre pour une fois et qu'on ne partage pas notre salle de bains avec eux comme d'habitude ait des avantages. Profitons-en pendant que cela dure. Mais c'est surtout la vue qui me donne une impression d'ouverture et de liberté. C'est une maison (bleue, enfin blanche) accrochée à la colline, comme chanterait Maxime Le Forestier. Et cette colline fait face à la baie de San Francisco.

Toute la journée, la maison est baignée de lumière et en fin d'après-midi, la lumière change. L'atmosphère devient jaune, orange, chaude. Presque tous les soirs, le coucher du soleil est une débauche de rouge, orange, rose au-dessus de l'horizon coupé par le Golden Gate Bridge. Fort heureusement, il y a dans notre chambre un petit banc incorporé à la fenêtre qui offre la meilleure vue de ce spectacle. La nuit, les lumières de Berkeley, du Bay Bridge et au-delà de San Francisco scintillent. Avoir ce spectacle sous les yeux tous les jours donne des aîles. On ne se sent pas enfermée dans une maison, mais comme aspirée vers l'espace, le grand air, l'océan de l'autre côté de la baie. 

kelloucq le 24.01.12 à 01:07 dans Actualités - Version imprimable
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