Le futur anticipatoire

Au lieu de parler bilan du congé proche aidant ce qui semblerait le sujet le plus logique, j'ai envie de parler d'autre chose. De rapprocher deux chansons que j'écoutais cette semaine dans une playlist années 80 (c'est grave d'avoir accepté cette proposition que me faisait Apple?).
Le Chanteur de Daniel Balavoine
et
Les mots bleus de Christophe
Quelque chose m'a frappée. Ces deux chansons sont écrites au futur.
Dans la première, Balavoine se fait un film sur une future carrière de chanteur, une carrière qui part d'une ambition simple:
"J'suis chanteur, je chante pour mes copains
J'veux faire des tubes et que ça tourne bien, tourne bien"
Passe par des phases grandioses:
"Puis après je ferai des galas
Mon public se prosternera devant moi
Des concerts de cent mille personnes
Où même le tout-Paris s'étonne
Et se lève pour prolonger le combat"
Et se termine dans la déchéance :
"J'veux mourir malheureux
Pour ne rien regretter"
Je ne m'étais jamais rendue compte que cette chanson pourrait être un fantasme qui ne se réalise jamais. Une trajectoire de carrière stéréotypée.
Dans la chanson de Christophe, l'amoureux ne peut pas parler, sa timidité le paralyse.
"Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule"
kelloucq
le 22.06.25 à 19:20
dans Actualités
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