Pèlerinage photographique
Quand les garçons me manquent, je peux faire un petit tour dans iPhoto qui stocke sur mon Mac presque 10 ans de photos de famille. Il y a de quoi se prendre une bonne dose de nostalgie, par exemple avec cette photo qui semble d'une autre époque. Un des garçons (mais lequel?) qui porte la même tenue que son père dans la photo qu'il tient. Les longs cheveux blonds, les petits bras potelés, c'est la nostalgie assurée et je suis d'ailleurs fascinée par l'influence des photos sur notre mémoire. Est-ce que la nature de nos souvenirs était très différente à l'époque où nous avions bien moins de photos à notre disposition. Quelques clichés de grandes occasions au lieu de cette débauche de photos de tous les jours, partageable sur le web et par téléphone en quelques secondes d'un bout à l'autre de la terre.
Et même si je les avais sous les mains, je resterais nostalgique de ce temps où ils étaient bébés et où je pouvais les tenir dans mes bras, sur mes genoux. Ce temps ne vit plus que dans mes souvenirs et c'est déjà beaucoup. Maintenant, c'est autre chose, une indépendance à affirmer, une bonne distance à trouver, une liberté à respecter. C'est palpitant aussi, pleins de surprises, parfois de tensions (mais l'âge bébé n'était pas parfait non plus même si, à distance, on oublie les côtés moins drôles comme les nuits en pointillé pendant plusieurs années). C'est une découverte tous les jours, des conversations sympas, des traits de caractère qui s'affirment, le plaisir de les voir grandir. Nos enfants nous manquent de plusieurs façons.
kelloucq
le 14.12.11 à 09:50
dans Actualités
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