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Les Kelloucq en voyage

Premier Noël d'une nouvelle ère

Depuis "toujours", si nous étions en France, nous passions Noël avec et chez mes parents (OK, je vois une ou deux exceptions). Et même en vivant aux Etats-Unis, nous avons parfois reçu leur visite pendant les fêtes en compagnie de ma belle-famille, dans des ambiances très festives et des activités à un rythme effréné assez différent de nos Noëls français.

L'an dernier, alors que la situation avait commencé sa longue dégringolade, nous avions passé les fêtes plus que jamais tous ensemble dans cette maison si chaleureuse. Feux de cheminée à fond. Je pense pouvoir dire, sans enjoliver, qu'elles avaient été joyeuses, ces fêtes.

Cette année, force est de constater que le changement est majeur. Mes parents ne seront pas avec nous pour le réveillon familial qui aura lieu chez nous à la campagne selon une nouvelle tradition établie depuis le Covid, mais avec la plupart des mets apportés par Marylène et d'autres contributions des uns et des autres.

Pendant ce temps-là, mes parents seront à la maison de retraite. Maison de retraite déjà joliment décorée (et même rénovée pour ce qui est de la salle à manger) depuis deux semaines. Mais on a du mal à imaginer que c'est la même chose. Je ne sais pas comment je ressentirai les choses ce soir-là, mais la perspective me serre le coeur à l'avance. 

Le lendemain, le jour de Noël, les enfants et moi déjeunerons avec eux autour d'un menu très alléchant proposé par le chef. Notre table pour cinq est déjà réservée. Pas pour six car EJ sera à Paris pour remplir son engagement de bénévole dans une soupe populaire, responsabilité dont il ne veut pas se défausser cette année. Encore une autre première en 32 ans, Noël et le 1er de l'An sans EJ!

Nous envisageons aussi une journée pour mes parents à la maison pour le début de la semaine suivante. Elle exige un transport en ambulance pour mon père et de rester plusieurs heures sans pouvoir s'allonger "correctement" puisque nous n'avons plus de lit médicalisé au rez-de-chaussée. Après une visite médicale en début de semaine où j'ai constaté son inconfort et sa fatigue, je me demande où se situe la ligne entre agréable et pénible pour lui tandis que pour eux deux, je me demande si ce retour éphémère peut être plus douloureux que plaisant. Nous en avons parlé aujourd'hui en déjeunant ensemble, en compagnie de Marylène déjà arrivée dans le Poitou pour les fêtes. Mon père me dit qu'il veut venir. Mais mon père a été très incohérent pendant une bonne partie du temps aujourd'hui.

Cette visite chez eux, la première depuis leur départ en juillet qui devait être temporaire, est un point important. Qu'elle se fasse ou pas ne change pas fondamentalement la donne. Mais symboliquement, elle me semble importante. De là à dire que je la souhaite plus pour moi que pour eux, il y a un pas que je ne franchirai pas. Je la souhaite pour eux, mais je ne suis pas sûre que le jeu en vaille la chandelle, d'une part parce que l'inconfort pourrait gâcher le plaisir et parce que quitter la maison pourrait s'avérer une nouvelle douleur. On verra...

kelloucq le 14.12.25 à 18:53 dans Actualités - Version imprimable
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