Les Kelloucq en voyage

Rattrapage

Par où commencer ? Mes bonnes intentions n’ont pas tenu le coup devant le rythme des réjouissances pendant les fêtes et la visite de mes parents. Après notre escapade à Monterey et Carmel, les activités se sont enchaînées de façon effrénée. Sans vouloir vous ennuyer en vous racontant tous les détails par le menu, voici quelques points forts.

Casse Noisette est un classique pendant les fêtes pour le ballet de San Francisco. En plus du ballet lui-même, nous avons eu droit à une visite des coulisses avant le spectacle grâce à une amie de Morgan, ancienne danseuse qui enseigne maintenant le ballet aux jeunes danseurs et danseuses. Les garçons ont été fascinés par la férie du spectacle, les costumes, la musique. Je crois que nous ferions bien de renouveler l’expérience. Emmanuel a décidé de prendre un cours de danse après l’école ce trimestre. Sans l’imaginer danseur étoile, on sent qu’il aime la danse.

Nous sommes retournés à San Francisco pour une visite du centre (Union Square) illuminé pour Noël. Morgan nous a accueillis chez elle pour des hors d’œuvres et apéritifs dans son joli appartement avec vue sur la ville. A ce moment-là, le « nous » collectif comprenait tout le contingent français, plus les parents d’EJ, Morgan et Craig avec sa fiancée Tracy. Onze personnes en tout. Après les apéritifs et un dîner tous ensemble dans un restaurant italien, les « jeunes » ont fait sécession pour sortir en ville pendant que les grands-parents et les petits-enfants rentraient se coucher. Super occasion de passer plus de temps avec Tracy que nous adorons. Adoptée dans la famille à l’unanimité !

Le 24 et le 25 décembre, nous avons atteint un summum de frénésie. Les garçons avaient choisi de participer à un « Christmas pageant » à l’église, un spectacle racontant la nativité joué par les enfants. Après une unique répétition la veille, ils ont fait des merveilles. Pour ce qui est de mes deux, Emmanuel jouait à la fois César Auguste décrétant le recensement et un berger venu adorer l’enfant Jésus. Gabriel était le roi mage Gaspard avec son offrande d’or. Au final, nous avons assisté à deux messes le 24 décembre : celle d’un dimanche classique le matin avec le bonus du spectacle et celle du soir avec bougies et chants de Noël. Maman est tombée sous le charme du pasteur, Mark. Il faut dire que le style est assez décontracté avec des rafraîchissements à la fin de la messe pour plus de convivialité.

Le « réveillon » du 24 était un dîner traditionnel allemand, viandes froides et fromages accompagnés de crudités et de bières, en souvenir de l’année que les Keller ont passé en Allemagne quand EJ avait une douzaine d’années. Nous l’avions précédé d’huîtres…cuites au barbecue pour plaire à tout le monde. Pour info, nous avons dégusté des Hama Hama de l’état du Washington et des huîtres de la Drake’s Bay au nord de San Francisco. Les Marennes ne courent pas les rues par ici…

Le jour de Noël est une sacrée expérience chez les Keller si je peux me permettre. La découverte des cadeaux prend toute la journée. La veille au soir, nous laissons un gâteau, du lait et une pomme pour le Père Noël et les rennes près de la cheminée (à Paris et à Châtellerault, nous avons conservé cette tradition). Dès qu’ils se réveillent, les garçons courent voir ce que le Père Noël leur a amené. Emmanuel s’accroche encore cette année même on avait cru qu’il avait abandonné l’illusion juste avant Noël…

Les « stockings » accrochés à la cheminée se sont remplis pendant la nuit de toutes sortes de babioles qui vont de pots de confitures à de petits bijoux à des paires de chaussettes à des CD. Le temps que onze personnes déballent leur « stockings » (et le « overflow bag » pour ce qui ne loge pas dans la grosse chaussette), cela prend un moment.

Après cet effort, on a bien mérité un petit déjeuner copieux. Puis on se remet à ouvrir les « vrais » cadeaux qui se sont entassés au pied du sapin tous les jours précédents et surtout dans la nuit. Pas de chaussures pour marquer la place de chacun, mais tours après tours où chacun reçoit un cadeau à ouvrir à tour de rôle. Ce manège prend toute la journée, entrecoupé d’un cocktail, de hors d’œuvres à grignoter et de quelques tours dans la cuisine (de l’oie au programme cette année, cuite par EJ). C’est relativement épuisant comme peuvent en témoigner Papa et Maman ! Ajoutons aussi que tout le monde est mis à contribution dans la cuisine, pour mettre la table dans les règles de l’art et même pour faire le ménage et passer l’aspirateur (Papa est devenu un spécialiste de l’aspirateur de Carole Lynne) avant la fête.

Après ses agapes, nous partons pour les montagnes et la « cabin » des Keller à Tahoe. Le rythme est vaguement plus calme, encore que…Emmanuel s’est essayé au ski pour la deuxième fois de sa vie et Gabriel a fait ses débuts. Tous les deux ont pris deux matinées de cours et ont ensuite skié avec le clan Keller, Papa et moi ayant déclaré forfait pour le ski de descente. J’ai pu voler deux heures dans un canapé confortable dans la loge de la station (Alpine Meadows) pour un peu de lecture et une sieste. Le bonheur ! Le beau temps a rendu cette première expérience agréable pour les enfants. Le dernier jour, nous avons tous pu faire un peu de ski de fond sur un petit chemin longeant une rivière. C’est plus ma tasse de thé. Les garçons ont diversement apprécié le ski de fond : Gabriel a aimé, Emmanuel moins.

Dès le 1^er janvier après un petit-déjeuner d’anniversaire pour Papa avec bougies et coussin péteur, le gang des « Paris Kellers » comme on nous appelle dans la famille et des Boucq rentrait à Orinda, la rentrée des classes étant programmé pour le 2 janvier. Encore un petit dîner d’adieu chez nous avec toute la troupe et c’était l’heure du départ pour Papa et Maman. Nous savons qu’ils sont rentrés sains et saufs à Châtellerault. Mais ils font avoir besoin de se reposer pendant un mois ! Le Noël 2006 restera dans les annales familiales comme un Noël d’exception.

kelloucq le 06.01.07 à 19:54 dans Actualités -
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