S'identifier - Contact

Les Kelloucq en voyage

Le Canada entre pluie et soleil

Après 8 jours, notre impression prédominante est que la Colombie Britannique est une sorte de Bretagne canadienne. Depuis Vancouver, nous jouons à cache-cache avec la pluie. Dans la capitale de la province, nous avons pu visiter Gastown (le centre historique de la ville), Chinatown (où EJ n’a pas résisté aux marchés chinois et nous nous sommes goinfrés de ces canards et de ces porcs qui pendent dans les vitrines), Granville Island (un autre paradis pour les marchés alimentaires) et Stanley Park (l’énorme poumon vert de Vancouver). Nous avons rencontré plusieurs Français, des jeunes qui travaillent dans des restaurants et des hôtels.

Nous sommes ensuite partis vers l’est où le temps s’est encore gâté. Le bruit de la pluie sur le toit est agréable, le bruit de la pluie sur la toile de tente est plus inquiétant. Nous avons quand même pu faire une petite marche pour visiter des tunnels creusés dans le granite et au-dessus de gorges plongeantes pour faire passer le chemin de fer depuis abandonné. Un petit pique-nique auprès d’un lac, la visite de Yale, ancienne capitale de la province aujourd’hui un malheureux petit bourg, visite d’un pont lui aussi abandonné, rencontre à pied avec un des nombreux trains de marchandise qui sillonnent la région au détour d’un virage et dîner mouillé.

Heureusement que Papa et Maman couchent dans des « cabins », des cabanes en bois plus ou moins rustiques. Nous pouvons nous y réfugier pour manger. Les enfants y ont dormi avec eux tandis qu’EJ et moi nous réfugions dans la voiture pour notre dernière nuit à Hope, la pluvieuse.

En passant un col qui nous sépare de notre destination suivante, nous avons même trouvé de la neige tombée de la nuit. Mais de l’autre côté, on nous promet du soleil. Effectivement, nous arrivons à Peachland, au cœur de la Vallée de l’Okanagan, sous le soleil. Cette vallée qui longe un énorme lac est une région de fruits et de vin. Nous ferons l’expérience des deux en cueillant des cerises et en goûtant le vin de deux vignobles locaux. Dans l’un d’eux, Hanle Winery qui fait du vin biologique et des vins de glace depuis ses débuts en 1978, nous dînons sur une terrasse dominant le lac.

Après ce repas de bombance, nous retournons à notre camp à 30 kilomètres de Peachland sur une piste de terre cahoteuse. Là, pas d’électricité ou d’Internet, des toilettes et douches rudimentaires, une réception sporadique pour le portable. Nous sommes en pleine nature. Les garçons et EJ sont aux anges. Nous campons sur le bord d’un lac où ils pêchent chaque jour 2 ou 3 poissons. Les moustiques nous harcèlent. Mais vu leur quantité, ils ne nous piquent pas tant que cela.

Après deux jours de beau temps, la pluie revient à l’attaque et nous passons une bonne partie de la journée à jouer aux cartes, à faire la sieste, à lire (Papa m’a amené La Femme Fatale, un des récits de la campagne de Ségolène Royal, une lecture peu réjouissante). Les pêcheurs ne sont pas dissuadés pour autant. Aux dernières nouvelles, ils ont attrapé deux poissons. En ce dernier soir à « Headwaters Fishing Camp », cela améliorera l’ordinaire car nos provisions de bouche sont épuisées et nous devons nous contenter de « macaroni and cheese » pour le dîner.

Nous quittons la vallée de l’Okanagan pour la région du Cariboo avec une étape à Cache Creek dans un campement semi-indien. Nous sommes dans une cabine, mais il y a en face une rangée de teepees. Au matin, nous ferons une visite du ranch avec leurs vieux outils agricole, de l’ancienne maison qui accueillait les voyageurs sur leur chemin (une sorte d’auberge de la poste) et d’un village indien reconstitué. Au moins, le personnel du Hat Creek Ranch a l’air bien indien. Si folklorisation il y a, ils sont partie prenante. Ce soir, nous dînons plus grassement d’hamburgers et de pommes de terre cuites dans le feu. Nos charmants voisins nous parlent des fossiles qu’on trouve juste à côté d’ici.

Par miracle, nous avons ce soir Internet sans fil dans notre « cabin ». Mais ces derniers temps, ce fut difficile de se connecter d’où ce long silence. En espérant être de retour bientôt.

kelloucq le 30.06.07 à 06:29 dans Actualités - Version imprimable
Article précédent - Commenter - Article suivant -