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Les Kelloucq en voyage

Un pays où on fait encore du stop

Vous avez vu des gens tendre le pouce sur le bord de la route récemment ? Aux Etats-Unis, on ne voit plus jamais cela. Ici, nous voyons des « jeunes gens » par groupes de deux ou trois faire du stop. Je trouve ce spectacle rassurant car il me donne l’impression que les gens sont plus ouverts, plus confiants au Canada. De même, à nos deux derniers arrêts, nous avons passé les soirées autour du feu avec des inconnus à discuter, à échanger des tuyaux sur la route,…En général, les gens que  nous croisons dans la journée nous souhaitent sincèrement une bonne journée, un bon voyage. Sympas, les Canadiens.

Avec nos nouvelles connaissances de la Vancouver Paleontological Society, nous avons passé quelques heures à chercher des fossiles sur le site de McAbee. En fait, de petits rochers sont amassés au pied d’un petit chemin de montagne. On les ramasse et on tape dessus avec un marteau pour les ouvrir en deux. Parfois on a le bonheur de voir apparaître l’empreinte d’une feuille, de quelques aiguilles de pin ou d’un petit insecte vieux de 50 millions d’années et emprisonnés depuis ce temps-là dans une tombe de sédiments et de cendres volcaniques.

Nous repartons, un peu rougis par le soleil qui tape sur la montagne, avec trois petits sacs de trouvailles. Les plus beaux spécimens, des morceaux de poisson, nous ont été gentiment donnés par Heidi, une jeune femme présidente des paléontologues amateurs qui semble se réjouir de voir de jeunes enfants goûter aux plaisir des recherches.

En quittant la « ville » de Cache Creek, nous repassons à notre camping visiter la roadhouse datant de 1861. Quand les premiers prospecteurs ont trouvé de l’or dans le nord de la future province de Colombie Britannique, la nouvelle s’est vite répandue. Des milliers de « gold diggers » ont pris le chemin du nord d’abord en bateau, puis par la route. Tous les 30 kilomètres environ ont surgi des « roadhouses », des sortes d’hôtels où hommes et bêtes pouvaient se reposer avant de poursuivre la route. Aujourd'hui, la roadhouse de Hat Creek fait partie du patrimoine nationale.

Nouvelle étape, Williams Lake où nous avons la surprise de découvrir que c’est le week-end du Williams Lake Stampede, un autre nom pour un rodéo. Bonjour la préparation de la guide touristique! C’est un peu le petit bonheur, la chance. Nous dînons ce soir-là au petit restaurant de notre campement où notre hôtesse prend le temps de s’asseoir avec nous à la fin du repas.

Elle est Allemande et ses parents tiennent ce « ranch » pour visiteurs depuis une trentaine d’années. Elle-même a immigré en 1990 et la plupart de ses clients sont Allemands, Autrichiens et Suisses. Le temps est de plus en plus détraqué. Mais il peut faire jusqu’à moins -50 degré l’hiver. La semaine dernière, il est tombé de la grêle, mais maintenant il faut un chaud soleil. Jusqu’à l’année dernière, elle offrait des ballades à cheval. Mais elle a arrêté et vend ses 30 chevaux petit à petit. Les assurances sont devenues trop chères pour que le jeu en vaille la chandelle. D’autres campeurs nous confirment qu’à Vancouver, les clubs hippiques ont disparu pour la même raison. Il y a des différences entre le Canada et les Etats-Unis, mais malheureusement pas sur ce point. 

Dimanche matin, 1er juillet et fête nationale du Canada, nous voici au rodéo pour commencer par un copieux petit déjeuner au milieu du campement des cowboys. Ce rodéo est peu différent. En plus des disciplines classsiques (bull riding, barrel racing, roping, etc..), il y a des épreuves pour des chiens qui doivent guider du bétail et des courses de chariots tout à fait passionnantes. Nous passons la journée entière dans la grande estrade à nous enthousiasmer ou nous faire peur quand les cowboys font une chute. D’ailleurs un jeune garçon se cache un bras dans la discipline qui consiste à monter un jeune taureau. C’est la seule épreuve pour les jeunes. Mais contrairement aux quelques rodéos américains que nous avons vus, il n’y a pas d’épreuves pour les enfants du public comme la course après un petit veau.

Ce matin est moins passionnant : Papa, Maman et moi sommes en train de faire la lessive dans une laverie de Williams Lake pendant qu’EJ et les garçons pêchent. En quelque sorte, nous lavons notre linge sale en famille et ce n'est pas si terrible. Nous découvrons les mystères du "laundromat". J’en profite pour blogger et réserver pour les quelques nuits à venir.

kelloucq le 02.07.07 à 23:18 dans Actualités - Version imprimable
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