South of the border 2/2
Nous faisons une excursion à San Juan Chamula et à Zinacatan, deux villages indigènes autour de San Cristobal. Aux abords de Chamula, nous trouvons des camionnettes de policiers. Sur la place du village, une foule d’hommes dans leurs ponchos de laine noire est massée sous une petite pluie fine. Le « presidente » du village a été forcé à quitter son poste la veille et la transition politique se fait dans une certaine tension.
Le but de la visite à Chamula est l’église. Depuis que les villageois ont viré les prêtres, l’église abrite des rituels traditionnels. Le long des murs, les saints veillent toujours dans leurs vitrines. De temps en temps, ils sortent en procession. Mais sur le sol débarrassé des bancs et recouvert d’aiguilles de pin, de petits groupes sont accroupis devant des cierges et des bouteilles de Coca-Cola. Le guérisseur passe un poulet ou un œuf sur le malade pour faire sortir le mal.
Nous quittons Chamula dans une nuée d’enfants après avoir donné un pourboire au petit garçon qui avait offert de garder
Jérôme et Rocio nous ont présentés à Ramon, un chauffeur de taxi qui va nous emmener à Palenque à notre rythme. En chemin, nous visitons les ruines de Tonina, une cité qui a défait Palenque dans les années 700. Le site est presque désert et on crapahute sur les pyramides et dans un labyrinthe rituel sans être dérangé. Après cet exercice, nous nous arrêtons dans un minuscule restaurant qui sert deux plats : caldo de pollo (une sorte de poule au pot) et carne asada (un bifteck très plat) avec une abondance de tortilla de maïs.
Prochaine étape, Agua Azul. Malheureusement, à cause des pluies récentes, les eaux de ces cascades à répétition ne sont pas très bleues en ce moment. Quand nous atteignons Misol-Ha, une autre cascade, il fait carrément noir. Mais un gardien nous accompagne avec une pile électrique pour un petit aperçu.
Nous atteignons Palenque en soirée. Nous avons loué une « cabana » pour nous et une autre pour Ramon qui repartira vers San Cristobal tôt le matin. Les
Le lendemain matin, en shorts et tee-shirts, nous hélons un « combi », une sorte de taxi collectif, sur la route des ruines. A son apogée, Palenque hébergeait 8 000 personnes. Ses souverains ont laissé environ 500 bâtiments (temples, palais, tombeaux) sur une zone qui a été reconquise sur la forêt tropicale par les explorateurs à partir du 19e siècle. On se promène parmi tous ces bâtiments qui s’élancent vers le ciel et on est ébahi car les Mayas ne connaissaient ni le fer, ni la roue, ni les animaux de bât.
Pour corriger les impressions laissées dans le dernier post avant notre départ, les Mayas ne pratiquaient pas les sacrifices humains, une habitude des Aztèques, même s’ils décapitaient volontiers leurs prisonniers. Ils jouaient effectivement au « jeu de la pelote », mais ce n’était pas avec des têtes humaines sauf dans le mythe fondateur. Par contre, l’équipe perdante était bien sacrifiée…
Gabriel, Emmanuel et Vincent ont bien joué ensemble dans un mélange de français, d’anglais et d’espagnol. A vrai dire, surtout Emmanuel et Vincent. Gabriel a clairement des problèmes à revenir au français…Quant à moi, j’ai adoré parler espagnol. Mon espagnol n’est pas parfait, mais je me défends. Les garçons sont fiers de dire quelques mots aussi.
kelloucq
le 29.11.06 à 07:23
dans Actualités
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