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Les Kelloucq en voyage

Thanksgiving à Orinda

Je suis à la bourre. Noël est presque là et je n’ai pas encore raconté Thanksigiving, sa dinde et sa tarte à la citrouille.

Je ne comprends pas pourquoi les Américains se stressent en cumulant deux grosses fêtes en fin d’année. Pour Thanksgiving (dernier jeudi de novembre), les avions sont bourré de gens qui « rentrent chez eux » pour fêter l’occasion en famille. Moins d’un mois plus tard, rebelote.

Au moins, ce redoublement de fêtes a le mérite de préserver la paix des ménages. « On a fêté Thanksgiving avec ta famille dans l’Ohio. On ira au Texas fêter Noël avec la mienne. » Tout le monde est content et les compagnies aériennes se frottent les mains.

Un aparté sur les compagnies aériennes : depuis quelques années (post 911, je suppose) c’est devenu la misère. Même pour un vol de 5 ou 6 heures, c’est à peine si on vous sert une boisson et un petit paquet de pretzels. Des « repas » très anecdotiques sont vendus 5 dollars à bord. Les pauvres hôtesses de l’air en sont réduites à faire des appels au micro pour jongler les problèmes de menue monnaie (« Quelqu’un aurait-il la monnaie pour un billet de 20 dollars ? »).

Après nos aventures mexicaines, nous étions de retour dans les temps pour fêter Thanksgiving même si nous avons raté le vrai « Turkey Day ». Chez les Keller, la tradition est de faire un petit-déjeuner substantiel, puis de se mettre à table pour le repas traditionnel vers 17h00.

Entre les deux, il faut cuire la dinde (« the bird » pesait cette année 8 kilos), la farce, un gratin de patates douces, une garniture de haricots verts et de maïs, un chutney d’airelles et une salade composée. On finit ce repas roboratif par une inéluctable tarte à la citrouille. Le truc qui me surprend toujours est qu’il faut plus de 6 heures pour préparer ce festin qu’on engloutit ensuite en moins d’une heure. Ne le répétez pas à ma belle famille, mais il faudrait que ce pays apprenne à prendre son temps à table…

Entre le petit déjeuner et le dîner, on s’ouvre l’appétit par une marche et on s’amuse avec des jeux de sociétés devant un feu de cheminée. Cette année, Morgan a aidé les garçons à fabriquer des chapeaux en papier pour célébrer les différents participants à la fête originelle de Thanksgiving, en gros les pèlerins et les indiens. Nous étions tous coiffés, mais je ne vous montre que Morgan en indienne et Emmanuel avec sa corne d’abondance très élaborée. On commence le repas en partageant les choses pour lesquels nous sommes reconnaissants dans notre vie. C’est une jolie tradition.

A la fin du repas, tout le monde est censé être dans une sorte de coma dû à l’hormone tryptophane qui induit un état de somnolence. Pour ceux qui souffrent d’insomnies, n’hésitez pas à essayer une cuisse de dinde avant le coucher.  

kelloucq le 05.12.06 à 05:42 dans Actualités - Version imprimable
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