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Les Kelloucq en voyage

Un dîner dépaysant

Merci à Jeff et HiC d’avoir été patients. Depuis le temps qu’on cherchait à dîner ensemble à San Francisco, les retrouvailles ont enfin eu lieu ce vendredi soir. Et quelle soirée ! La patience a des vertus.

Du dehors, la façade du Supperclub n’est pas causante. Mais derrière la porte se cache une expérience pas ordinaire. Depuis le boudoir tout noir où une drag queen très en formes nous accueille jusqu’au bar tout capitonné de rouge jusqu’au saint des saint : la « salle neige » toute blanche où se déroule la soirée. Au rez-de-chaussée,  la cuisine ouverte où s’affaire l’équipe du chef (un Français, ex-Tour d’Argent et Alain Ducasse) occupe le fond de la salle, le cœur est la future piste de danse et tout autour des banquettes accueillent les convives. Deux escaliers mènent à une mezzanine elle aussi bordée de banquettes couvertes de coussins.

Surplombant la salle, nous allons déguster un menu fixe (pas de dilemme cornélien) allongés sur ces banquettes confortables au son d’une musique techno un peu forte pour discuter facilement. Le repas est une excellente surprise : salade de roquette/parmesan/chips de pomme, velouté de chou-fleur rehaussé de cumin, thon mi-tartare sur un lit de salsa jaune et rouge, excellent bœuf de Kobe servi avec une purée de patates douces et un dessert (mais là, ma mémoire flanche un peu).

Jeff et HiC nous avaient caché la destination, mais nous avaient alléchés avec une description de « food that tickles your heart and caresses your soul », de « leave your sorrows behind », d’expérience « multi-sensorielles », j’en passe et des meilleures. Les serveurs et les serveuses sont super amicaux même quand on est habitué aux standards américains déjà élevés en matière de service. Pendant que nous mangeons et que nous discutons (un couple de collègues anglais de Jeff se sont joints à nous et je découvre que Dazz est né à Little Paxton, une petite ville près de Cambridge, où habitent ma cousine Catherine et sa famille), un acrobate fait un numéro sur un cerceau suspendu au plafond, un autre artiste évolue dans un énorme tank d’eau qui trône dans la pièce et la drag queen du début s’effeuille peu à peu.

Cerise sur le gâteau, une masseuse se promène parmi nous. Il suffit de s’allonger juste un peu plus et de se laisser faire. Une lectrice de tarot propose aussi ses services. Bien plus tard dans la soirée, le club s’ouvre aux hordes. Nous descendons sur la piste pour nous joindre aux danseurs, en majorité des jeunes femmes décolletées en tenue moulante et des jeunes gens hyper cools. Des beautiful people, mais abordables et humains.

Avant de nous retirer, nous assistons aux premières loges à un strip-tease aquatique. L’ambiance a changé depuis que la danse a pris le pas sur le dîner. Mais le Supperclub est un tout, du premier Martini au dernier morceau du DJ du jour. Ne vous désolez pas car il vous suffit d’aller à Amsterdam ou à Rome pour retrouver un Supperclub. Il faut juste "leave your sorrows behind."

kelloucq le 21.01.07 à 06:13 dans Actualités - Version imprimable
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