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Les Kelloucq en voyage

Danse moderne

Je me paye un week-end tranquille, sans mari et sans enfants. EJ et les garçons sont partis chez nos amis Stew et Sofia pour le week-end, mais j’avais une soirée prévue de longue date avec la sœur d’EJ, Morgan.

Après le match traditionnel du samedi matin (encore une victoire des Red Devils et un bon match pour Emmanuel qui était pour la première fois dans les buts), ils ont pris la route me laissant libre de disposer du reste de ma journée. Lecture, déjeuner sur la terrasse au soleil, longue sieste : le bonheur.

En fin d’après-midi, je retrouve Morgan à Rockridge, un quartier branché d’Oakland dont la rue principale, College Avenue, est bordée de restaurants, de librairies, de magasins de vêtements et d’art. Le chic de Rockridge reste bon enfant, un peu hippie sur les bords. Le beau temps invite à flâner.

Nous dinons dans un restaurant éthiopien de Berkeley. Dans un grand plat commun, nous ramassons le ragoût d’agneau et les lentilles rouges avec le pain spongieux (injera) qui sert de fourchette. Expérience à ne pas tenter devant des enfants à moins d’être prêt pour les conséquences.

La soirée – mon cadeau d’anniversaire de la part de ma charmante belle-sœur  – est un spectacle de danse à Zellerbach Hall sur le campus de UC Berkeley. Nous allons voir Cloud Gate Dance Theater, une compagnie taïwanaise que Morgan n’a jamais vue. C’est beaucoup dire car elle a dansé professionnellement à New York pendant 7 ans avant de devenir kiné.

Wild Cursive, la pièce que nous allons voir, est inspirée de la calligraphie chinoise. La troupe d’une petite vingtaine de danseurs évolue sur des sons essentiellement naturels (pluie, chant de cigales, vagues). La scène est nue à part des bandes de papier de riz qui descendent par moment et où on voit des traces d’encre couler comme des gouttes de pluie sur une vitre.

Les danseurs sont incroyables. Leur technique est un mélange de danse moderne et de mouvements d’arts martiaux. Dans les mouvements rapides aussi bien que dans les moments presque au ralenti, on sent une maitrise parfaite du moindre muscle. Dans le silence, on entend leur souffle qui est, lui aussi, parfaitement maitrisé.

Pour Morgan, un spectacle de danse est toujours un moment de bonheur déchirant qui ravive l’envie de danser et d’être sur scène. Elle est soufflée par l’énergie et le talent de cette troupe.

Programme de mon dimanche en célibataire : farmer’s market à Moraga, un papier à écrire pour que mon rédacteur le trouve lundi matin en arrivant au boulot et peut-être un film s’il reste du temps. Tout dépendra de l’ampleur de la grasse matinée. 

 

kelloucq le 22.10.06 à 07:45 dans Actualités - Version imprimable
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