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Les Kelloucq en voyage

EJ est à l'aise dans ses baskets

Pour EJ, revenir vivre à Orinda est une expérience quelque peu surréaliste. Il a grandi ici à partir de l’âge de 4 ans. Comme beaucoup de jeunes Américains, il a fui dès la fin du lycée pour partir à l’université aussi loin que possible…sur la côte Est dans son cas. Même après son retour en Californie, il n’a plus jamais vécu ici.

20 ans plus tard, le voilà donc de retour. La ville est assez petite et beaucoup de gens se connaissent par de nombreux biais. Plusieurs parents dans les classes des garçons étaient à l’école avec lui. Il suffit de poser les deux questions clés : « Did you go to Miramonte (le lycée d’Orinda) ? What year ? ». Elles permettent à n’importe qui ici de vous situer dans le microcosme local. EJ est donc soumis à de constants flashbacks.

Tous ceux qui connaissent EJ savent qu’il est très à l’aise en France. Il n’a jamais été « homesick » en pensant à la Californie, sauf peut-être au plus fort des tristes hivers parisiens. Revivre aux Etats-Unis n’était donc pas en désir enfoui. Comme moi, il considère cette année californienne comme une chance pour les garçons de vivre en profondeur leur seconde identité et comme un changement d’air salutaire pour toute la famille.

Le timing n’était pas idéal pour Carotte et Caviar, le business qu’il a lancé fin 2004. Mais il était impossible de trouver un moment parfait pour tout le monde. Or, cette année était plutôt favorable pour les garçons d’un point de vue de l’âge et de l’école. Du coup, EJ a courageusement mis son business en suspens à Paris pour le relancer en Californie.

Depuis des mois, il préparait ce « déménagement » en multipliant les contacts. Depuis que nous sommes ici, il se démène (mailings, article dans le journal local qui a fait de lui une star parmi nos nouvelles connaissances, journée portes ouvertes chez sa sœur ce week-end pour être présenté à des clients potentiels,…).

Si bien qu’il remplit joliment son emploi du temps depuis le début : cours de cuisine dans plusieurs « community centers », dîners privés, quelques journées chaque semaine chez un traiteur assez branché. Il est booké jusqu’au début décembre.

En conclusion, EJ se sent chez lui. Il ne souffre pas trop du syndrome de décalage qui accable parfois ceux qui ont quitté leur pays trop longtemps. Pour l’instant, Paris ne lui manque pas (sauf de faire ses courses rue Montorgueil). Pas d’inquiétude chez ceux qui attendent notre retour avec impatience, il n’est pas prêt à lâcher la France pour la Californie.

kelloucq le 07.10.06 à 23:00 dans Actualités - Version imprimable
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