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Les Kelloucq en voyage

Forêt humide et ville chaude

De Campbell River, nous faisons un saut de puce à Port Alberni où nous trouvons un festival de la forêt, le bois étant une énorme ressource naturelle en Colombie Britannique. Dans une vieille scierie restaurée en son état des années 1920, nous regardons des rondins se faire réduire en planche. D’autres attractions nous amusent tout l’après-midi: épreuves de lancer de hache et de sciage, tir à la poudre noire, campement de mineurs. En soirée, nous nous posons dans cette ville du milieu de l’île pour repartir aux aurores vers la côte ouest de l’île.

Entre Tofino et Ucluelet, nous allons pouvoir observer trois environnements naturels très différents dans le Pacific Rim National Park Reserve : une tourbière, une forêt humide ou pluviale (rainforest en anglais) et la plage avec ses rochers qui abritent des flaques pleines de vie (anémones et étoiles de mer, crabes,…). Nous pique-niquons sur la plage où il fait enfin bien chaud en regardant quelques surfeurs.

Arriver à Tofino est un peu comme débarquer à Saint-Martin de Ré en plein été. La ville, située au bout d’une péninsule et donc un peu au bout du monde, fourmille de touristes. Nous y dégustons notre dîner le plus fin du voyage sur une terrasse baignée dans un soleil encore vigoureux. Après le dîner, nous regardons le soleil se coucher sur les îles. La région est très fournie en logements pour les touristes et pourtant il y a peu de choses libres. C’est la première nuit où nous avons un peu de mal à trouver quelque chose. Nous retournons coucher à Ucluelet dans un charmant petit « cottage » au milieu d’énormes arbres. Mike, notre hôte, est instructeur de snowboard et de surf. Il voyage dans tout le Canada et jusqu’en Europe. La belle vie…

Au matin, nous prenons la route pour Victoria à l’extrémité sud de l’île. Nous faisons de petites pauses en route: Chemainus et ses peintures murales retraçant l’histoire de la région, Duncan et ses totems en ville, le vignoble de Godfrey-Brownell où nous rencontrons un descendant de Poitevins. En route vers Victoria, nous réservons notre hôtel en plein cœur de la ville. C’est fini, les grands espaces et la nature.

Enfin, pas tout à fait car la soirée se passe très agréablement aux Butchart Gardens : 22 hectares de jardins classiques, japonais, italien, roseraie. Après la chaleur de la journée, il est plaisant d’y pique-niquer et de se promener parmi les fleurs, colorées et énormes, qui recouvrent chaque centimètre carré. En prime, nous profitons d’un spectacle de flamenco au frais sur la grande pelouse plantée d’antiques pommiers.

Pour notre journée à Victoria, nous nous baladons le long du port et dans les petites rues bordées de boutiques. Fidèle à sa réputation, Victoria dégage un charme très britannique. Pubs, bus rouges à double étage, tradition du « high tea » au très chic Fairmont Empress Hotel,…Mais la présence des premières nations est indéniable. Nous parlons longuement avec un artiste qui travaille sur un totem avec deux collègues des premières nations. La tradition se perpétue.

Le Canada fait le grand écart, relativement confortablement, entre trois traditions : ses influences britanniques (la reine est toujours sur pièces et billets), son côté français (tous les documents officiels, bâtiments gouvernementaux et les emballages de produits courants sont en français et en anglais) et ses racines indigènes beaucoup plus présentes et vivantes qu’aux Etats-Unis.

Notre après-midi est absorbée par la visite du Royal British Columbia Museum. Les garçons se souviendront sûrement en priorité de l’expo temporaire sur le Titanic. Nous recevons chacun la carte d’embarquement d’un passager du bateau et nous apprenons à la fin de l’expo si notre passager a survécu ou péri. Nous sommes aussi encouragés à toucher un énorme bloc de glace pendant aussi longtemps que nous pouvons le supporter pour imaginer le choc d’être plongé dans des eaux glaciales. Les expo permanentes sont consacrées à l’environnement de la Colombie Britannique et à la vie des premières nations avant et après l’arrivée des Blancs.

Demain, nous prenons le ferry pour le Washington. Retour aux Etats-Unis et départ dans deux jours pour Papa et Maman.

kelloucq le 12.07.07 à 08:33 dans Actualités - Version imprimable
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