Hollande, Obama, même combat?
Mes amis du dimanche étaient, comme moi, restés un peu froids devant la victoire de Hollande. Contents, sans plus. Mais mes amis du dimanche soir, certains apparemment passés par la place de la Bastille, étaient plus enthousiastes.
"Il faut y croire encore, car les jours qui viennent sont plus sombres qu'alors. Il faut y croire encore plus fort", m'écrit un ancien enthousiaste de mai 81. "Si simplement on se donnait une chance d'y croire et à lui, une chance d'avancer", écrit une autre amie. "Ma fille est allée rue de Solférino puis à la Bastille, elle a adoré l'ambiance ! Il y avait beaucoup de jeunes de son âge qui votaient pour la première fois. Ils n'ont pas envie qu'on leur rabâche les oreilles avec la cure d'austérité. Ils ont envie d'un monde où chacun trouve sa place", ajoute une autre amie de mon âge, mais avec des enfants plus agés.
Une chose est sûre, les Américains n'auraient jamais élu Hollande! D'abord parce que le mot "socialiste" est ici surtout utilisée comme une insulte. D'ailleurs Obama a déjà été attaqué pour avoir invité Hollande à la Maison Blanche avant des réunions du G8 à Camp David et de l'OTAN à Chicago. Il se révélérait ainsi sous son vrai visage de "socialiste" et ce montage illustre leur proximité jugée inquiétante. Qu'est-il censé faire? Ignorer le nouveau président de la France pour éviter la contagion. Les conservateurs américains peuvent être primaires et hystériques jusqu'au ridicule.
Mais aussi parce que sa vie privée ne passerait pas ici. Un homme qui a eu 4 enfants sans se marier et qui affiche maintenant une petite amie plutôt qu'une épouse en bonne et due forme? Impossible dans ce pays où on élit une première famille comme un lot, le père, la mère souriante et les enfants soutenant leur politicien de père.
kelloucq
le 07.05.12 à 23:04
dans Actualités
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