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Les Kelloucq en voyage

Jardinage et football américain

Le quarterback de Berkeley finit à l'hôpital après un touchdown périlleux

Jardinage à l’école, match de football à Berkeley, marche et pique-nique avec des amis, diner chez d’autres amis : le week-end a encore été très rempli. Les parents d’élèves restent très gourmands de notre temps. Aller jardiner sur le campus de l’école peut sembler une idée bizarre à un parent français. Mais ici, on ne s’étonne plus de rien et, pour moi qui aime l'idée de jardiner sans avoir de jardin, c’était même un projet agréable. Sous un beau soleil d’automne, nous avons arraché des mauvaises herbes et fait un nettoyage en profondeur des massifs autour de l’école. Gabriel m’avait accompagnée. Après quelque temps, il a délaissé ses outils pour aller jouer avec des copains qui étaient là avec leurs parents. Bavardages avec des parents connus et inconnus, avec la directrice et son mari, deux francophiles qui ont parcouru la France en vélo plusieurs fois, tranche de pizza pour célébrer notre travail, ce n’était pas la galère.

 

A peine les outils rangés, direction Berkeley pour aller voir un match de football, Cal contre Oregon State University. Nous atterrissons en plein quartier des « fraternities », ces associations d’étudiants baptisées de lettres grecques qui vivent en groupe autour du campus et forment des réseaux qui restent soudés toute la vie. Bière, barbecues, fêtes sur toutes les pelouses : les étudiants se préparent pour le match. Honnêtement, la foule est presque plus intéressante pour moi que le match auquel je ne comprends pas grand-chose. Tous ces anciens étudiants habillés aux couleurs de leur université qui semblent communier dans une sorte de ferveur collective, encouragés par les cheerleaders et la fanfare, c’est incroyable. Encore plus incroyable à Berkeley, à la mi-temps, on sort un des Prix Nobels qui enseignent ici et il vient recevoir les ovations de la foule, histoire de rappeler que Cal est aussi une institution académique. En l’occurrence, il s’agit d’Oliver Williamson, Prix Nobel d’économie 2009. Et pour ne pas polémiquer, on ne parle pas du fait que les profs sont en colère parce qu’ils doivent accepter des réductions de salaire alors que le programme de football paie grassement son entraineur. Un étrange mélange bien américain entre la réputation académique d’une université et sa réputation sur le terrain de football.

kelloucq le 09.11.09 à 21:36 dans Actualités - Version imprimable
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