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Les Kelloucq en voyage

L’odeur de la liberté

J’ai senti l’odeur de la liberté et ça pue. Ce week-end, Emmanuel et son « den » de Cub Scouts passaient une nuit sur un ancien porte-avion à la retraite dans le port d’Alameda. Des fans du USS Hornet ont passé plusieurs années à retaper ce navire pour en faire un musée. Une des dernières missions du USS Hornet fut de récupérer les astronautes qui revenaient de la lune en 1969. EJ étant occupé, c’est à moi qu’est revenu le plaisir d’accompagner Emmanuel.

« The smell of freedom » est la façon patriotique de décrire l’odeur très forte qui règne sur le navire. C’est un mélange d’huiles, de métaux et d’années de sueur. On s’y habitue assez vite et on ne s’aperçoit que plus tard, une fois revenu sur la terre ferme, à quel point on est imprégné de l’odeur.

Les guides nous accompagnent à notre dortoir à côté de la salle des torpilles. Une cinquantaine de couchettes sont entassées sur trois niveaux. Disons qu’on est très, très près de son voisin. Nous laissons notre barda sur notre couchette et nous allons dîner au « mess ».

Le repas n’est pas inoubliable, mais cela nous donne une idée de ce que peuvent ressentir des hommes (ok, des femmes aussi) qui vivent constamment ensemble dans un endroit confiné et bruyant. Un coup de sifflet signale la fin du repas, notre troupe est de nettoyage.

Après le dîner, nous avons droit à un « fire drill » pour nous préparer en cas d’incendie à évacuer les couchettes dans le calme. Nous visitons ensuite quelques hauts lieux du porte-avion : le flight deck d’où décollent les avions, la salle de la catapulte qui permet aux avions de décoller avec si peu d’espace, la prison.

Les garçons sont trop jeunes pour aller écouter les histoires de fantômes (je ne comprends que plus tard que ce sont des histoires qui concernent directement le USS Hornet qui a la réputation d’être hanté par des marins morts au combat ou d’accidents…). Après quelques jeux de carte, c’est l’extinction des feux vers 22h00. Plusieurs parents sont de garde toute la nuit : le programme joue la carte de l’authenticité.

J’ai été épargnée et je fais seulement partie de l’équipe qui doit servir le petit déjeuner le lendemain matin. Beaucoup plus confortable que de se réveiller pour être de garde à 3 heures du matin ! Malgré la couchette étroite, les ronflements et les fantômes, je dors comme un bébé. Jusqu’au réveil par haut-parleur à 7h00…

Je ne crois pas que je vais m’engager dans la marine de si tôt, mais l’expérience était intéressante. Les garçons ont dû apprendre à se contrôler. Il est interdit de courir sur le USS Hornet qui est plein d’endroits pour se cogner et se faire mal. Une série de pompes pour tout contrevenant…Une idée à adapter à la vie civile ?  

kelloucq le 30.10.06 à 07:34 dans Actualités - Version imprimable
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