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Les Kelloucq en voyage

PC aux urgences

Le silence des derniers jours n’était pas un choix. Lundi matin, alors que je m’apprêtais à envoyer un article, notre ordinateur portable s’est soudainement bloqué. Il est vite devenu évident qu’un virus ou une saleté du genre avait pris le contrôle.

Pas de commune mesure avec la chute de Gabriel et la course aux urgences en août, mais malgré tout l’expérience est stressante. Non seulement ce papier n’allait pas partir à temps (il était maintenant inaccessible), mais nous étions soudain privés de notre ordinateur et d’Internet.

EJ n’étant pas dans les parages, je prends la situation en main. Je passe un coup de fil à une amie. Il se trouve qu’elle est avec en compagnie d’une copine qui recommande chaleureusement un réparateur. Je l’appelle et il me donne une adresse à Oakland à environ 15 kms de chez nous. « Appelez-moi quand vous serez en bas. »

Je saute dans la voiture avec les garçons et nous voici partis sachant que nous allons devoir braver la circulation de fin d’après-midi. En arrivant dans le quartier (qui a l’air correct et pas un de ces coins d’Oakland où les meurtres vont bon train), nous rappelons le numéro et Matt descend nous rencontrer sur le trottoir. Apparemment la transaction va avoir lieu en public.

Je lui explique le problème et lui demande des renseignements sur ses tarifs. Et il repart avec mon portable et tous nos documents, y compris un fichier protégé par mot de passe qui contient toutes nos infos confidentielles. Sensation un peu étrange, mais si on ne peut pas faire confiance à quelqu’un qui est recommandé par l’amie d’une amie…

L’expérience me rappelle un autre moment semblable à Paris. Notre ordinateur de bureau était en rade. J’avais dû envelopper le disque dur dans une sorte de serviette de plage munie de bretelles et prendre le métro avec ce poids non négligeable en bandoulière, Gabriel dans le porte-bébé sur le dos et Emmanuel qui n’avait pas plus de 4 ans. Encore plus sportif, mais au moins le prestataire avait une boutique tout à fait officielle.

Le lendemain, j’appelle Matt pour prendre des nouvelles du malade. Le diagnostic avance, mais rien de concluant. En fin de journée, il me demande si je peux lui fournir la version française de Windows. Que n’y ai-je songé plus tôt…EJ les dépose le lendemain matin. Et en fin de journée, nous pouvons enfin récupérer notre portable convalescent. EJ prévoit quelques heures supplémentaires pour le remettre complètement en état.

Nous avons tous vécu ces deux jours sans PC comme une sorte d’amputation. En rentrant dans la pièce où il trône d’habitude, j’étais consciente d’un vide étrange. A tout moment, nous nous tournions vers l’ordinateur avant de nous rappeler qu’il n’était pas là. C’est assez inquiétant de se rendre compte à quel point nous en sommes dépendants.

kelloucq le 27.10.06 à 06:45 dans Actualités - Version imprimable
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