S'identifier - Contact

Les Kelloucq en voyage

La visite annuelle de Gabriel aux urgences

Jamais deux sans trois. Il y a deux ans, Gabriel tombait de l’échelle du nouveau lit de son frère. Inconscient quelques secondes, il gagnait un voyage aux urgences dans le camion des pompiers. L’été dernier, il faisait une chute de balançoire et s’en tirait avec un bras amoché, mais pas cassé.

Cette année, quelques jours après notre arrivée à Orinda, il tombe….de l’échelle de leurs lits superposés. Pas de perte de conscience cette fois. Mais il devient blanc et bleu. Son corps devient tout mou et ses yeux roulent dans sa tête. Nous appelons George à la rescousse. Un pompier à la maison, c’est toujours utile.

Gabriel semble se remettre de sa chute et joue normalement. Mais deux heures plus tard, il est léthargique et vomit. Pas de doute, il faut aller aux urgences. Nous voilà partis pour l’hôpital le plus proche, celui de Kaiser Permanente qui est une énorme mutuelle de santé.

L’atmosphère est feutré, les fauteuils très confortables et l’attente n’est pas longue. Nous voyons d’abord un médecin qui nous pose des questions, mais ne touche pas du tout Gabriel. Il prescrit un CAT Scan. Retour dans la salle d’attente pour voir une infirmière avant l’examen. 

Entre temps, Gabriel a retrouvé ses esprits. Il n’est plus endormi et se comporte normalement. Entre temps également, nous avons découvert que cette visite va nous coûter 350 dollars tandis que la facture pour le CAT Scan s’élèvera à 1 700 dollars.

Pour l’instant, nous n’avons pas d’assurance santé américaine. Nous sommes couverts par la Sécurité Sociale pendant 90 jours, mais elle nous rembourserait aux tarifs français. Autant dire que l’addition resterait très salée. Les complémentaires santé que nous avons consultées en France pour une couverture aux Etats-Unis tournaient autour de 10 000-15 000 euros pour l’année pour nous quatre ! Nous avons décidé d’étudier le sujet une fois sur place.

Nous expliquons notre situation à l’infirmière qui est très compréhensive. Après avoir signé un formulaire de « release against medical advice » (Kaiser se protège contre un éventuel procès), nous allons aller à l’hôpital public à Martinez.

L’atmosphère est bien différente. La salle d’attente est pleine et les chaises beaucoup moins confortables. Les patients sont pour beaucoup hispaniques et certains ont besoin d’interprètes. Les postes des infirmières sont équipés d’écrans grâce auxquels les interprètes peuvent intervenir à distance. Quelques personnes sont escortées par la police et il y a même une femme en menottes !

Nous allons passer trois heures à attendre une infirmière (en fait un grand baraqué en chemise hawaïenne et queue de cheval), puis un docteur. Gabriel continue à aller bien. Nous avons l’impression de ne pas être à notre place aux urgences. Il joue avec des petites voitures, fait des dessins et commence à s’impatienter. C’est bon signe.

Quand nous voyons le docteur, elle est d’avis que le CAT Scan n’est pas nécessaire. Depuis trois heures, des tests neurologiques simples (serrer les mains, remuer les doigts de pied, examen des pupilles,…) montrent que tout est normal. S’il avait des dommages visibles au CAT Scan, il ne se comporterait pas ainsi.

Nous sommes d’accord et rassurés. Nous avons aussi appris une nouvelle intéressante : le comté de Contra Costa où nous habitons offre une couverture médicale aux moins de 18 ans et les adultes ont également la possibilité d’être soignés sans mutuelle exorbitante et en payant selon leurs revenus. Quelle surprise, nous sommes tombés sur un des rares comtés qui a mis en place une forme de médecine mutualisée. Nous allons nous renseigner.

En tout cas, une chose est sûre. L’été prochain, Gabriel sera interdit de balançoire.

kelloucq le 21.08.06 à 18:14 dans Actualités - Version imprimable
Article précédent - Commenter - Article suivant -

Commentaires

habitués des urgences

Il faut croire que Gabriel n'est pas le seul. Pierre-Axel venait juste de se remettre de sa cicatrise due à ses 6 points de suture, il en a rajouté encore 10 juste avant d'aller en bord de mer. Privé de baignade il était bien triste. C'est arrivé à Ankara dans un grand centre commercial ultra moderne en prenant les escaliers roulants. J'ai du avancé des sous équivalent de 180 euros (300YTL) et espère me faire remboursé par la sécu française. Il faut dire que j'étais à coté d'un hopital privé et le médecin ne s'est pas privé  de rajouter des points de suture, chaque point coutant tant...

Bises

petit atay gamze - 24.08.06 à 15:13 - # - Répondre -

Commenter l'article