S'identifier - Contact

Les Kelloucq en voyage

Le Dakota du Sud : vent et sécheresse

Nous avons choisi de traverser le pays vers le nord en grand partie pour passer par le Dakota du Sud, l’autre état où la famille d’EJ a des racines. Le père d’EJ y est né et nous voulions rendre visite à sa grand-mère qui habitait près de Rapid City.

Malheureusement, elle est morte en juin. C’était une femme formidable qui nous racontait son travail de maîtresse dans une petite école de campagne. Une école d’une seule pièce avec un poêle où les élèves réchauffaient leur déjeuner. Ils y restèrent tous coincés une nuit pendant une tempête de neige plus forte que les autres.

La grand-mère d’EJ adorait jouer aux cartes et fréquenter les casinos. Elle était drôle et était connue dans la famille pour toujours se préoccuper, à peine sortie de table, du prochain repas. Mais le sang Keller perdure dans cet état puisqu’une des cousines d’EJ vient de s’y installer pour tenir un restaurant.

Avec le Dakota, le paysage vire du vert au jaune. En venant de l’est, les champs de maïs sont déjà bien mûrs et les champs de blé sont fauchés. En filant vers l’ouest, on ne verra bientôt plus que des vaches, noires et trapues, en train de brouter sur de petites collines grillées.

Nous faisons un arrêt à Mitchell au Corn Palace. Depuis 1892 (sauf quelques interruptions pour cause de guerres et de Dépression), les habitants du lieu habillent un « palais », en fait une grande salle de spectacle, avec une façade entièrement décorée en maïs changee tous les ans. Grâce à des maïs d’une douzaine de couleurs différentes, le résultat est une grande fresque qui raconte cet état rural et rude.

Je dois avouer que le Corn Palace n’avait toujours semblé un peu « corny » justement, ringard, désuet. Mais à le voir grandeur nature, on change d’avis. L’artiste indien Oscar Howe a été responsable du design pendant des années. Le Corn Palace représente une forme d’art mural populaire étroitement lié à son environnement.

Pour l’instant, le Corn Palace est le point culminant du voyage pour Gabriel. Le petit chapeau de cowboy et le fusil qu’il a achetés sur place y sont sûrement pour beaucoup. Pendant 7 ans, nous avons resiste aux armes a feu. Il a fallu moins d'un mois aux Etats-Unis pour faire tomber ce tabou.

Nous continuons jusqu’à l’entrée du Parc National des Badlands où nous avons une réservation dans un camping. Réserver est prudent car le plus gros événement du Dakota du Sud bat son plein en ce moment. On y reviendra.

Le vent s’est levé avec une telle force que monter la tente et cuisiner s’avèrent difficile. La tente ne veut pas rester en place et, quand on verse quelque chose dans un verre ou dans une casserole, la moitié s’envole à côté. Les oiseaux font du sur place qund ils ne volent pas a l'envers! Pour relativiser, je pense aux pionniers qui s’acharnaient à défricher cette terre inhospitalière dans des conditions autrement plus difficiles.

kelloucq le 08.08.06 à 20:18 dans Actualités - Version imprimable
Article précédent - Commenter - Article suivant -