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Les Kelloucq en voyage

Les coulisses de la Napa Valley

 

Par un beau matin d’automne, nous prenons la route pour la Napa Valley et une visite un peu particulière à l’un de ses plus prestigieux vignobles. Mike Farmer, un ami d’enfance de George, nous ouvre les portes d’Opus One, une « joint venture » entre deux grandes familles : les Mondavi qui font du vin ici depuis 60 ans et les Rothschild. L’étiquette d’Opus One montre les profils des deux patriarches, Robert et Philippe, dos à dos.

Au cours d’une visite de deux heures et en dégustant un verre d’Opus One sur la terrasse avec vue sur les vignes, Mike Farmer nous explique la philosophie du vignoble qui a produit ses premières cuvées en 1979. En gros, il s’agit d’apporter la plus grande attention à la production de la vigne à la bouteille. Les raisins sont cueillis, puis triés à la main pour éliminer les imperfections. Mike et ses équipes rencontrent chaque année les tonneliers français qui leur fabriquent des barriques qui ne seront utilisées qu’une seule année.

Plusieurs commentaires de Mike m’interpellent. Il explique que l’objectif est de stresser les pieds de vigne pour qu’ils donnent tout leur potentiel. Pour cela, les rangs sont plantés serrés. L’arrosage est peu fréquent et abondant pour que les racines aillent puiser les nutriments en profondeur plutôt que de rester en surface. Selon Mike, l’idéal serait que les vignes puissent se passer de l’intervention humaine. Dans une autre vie...

En Californie, le principal obstacle est le soleil trop puissant. Autrement, Mike pense que la Napa Valley a les conditions idéales pour faire du vin. Il est convaincu que le principal instrument du vigneron est son cerveau, plus que son palais ou son nez.

A côté de l’expérience, on s’appuie sur des tests constants dans un laboratoire qui rappelle plus une compagnie pharmaceutique. Parmi le personnel d’Opus One et sûrement de beaucoup d’autres vignobles, on trouve un mélange d’autodidactes comme Mike et de jeunes universitaires. Ici, ils sortent tout droit de l’Université de Davis qui est réputée pour son programme d’œnologie.

Après nous être ouverts l’appétit avec une bouteille d’Opus One (180 dollars au bas mot), nous avons besoin d’un bon déjeuner. La Napa Valley regorge d’excellents restaurants dont le fameux French Laundry. Mais nous faisons simplement un saut à Oakville Grocery, une « épicerie » très chic où nous nous procurons d’extraordinaires sandwiches, des chips au sel et au vinaigre et des petits tea cookies fondants. Le tout à emporter et à déguster dans le parc de Saint-Helena. Un petit concentré de paradis.

kelloucq le 29.09.06 à 06:26 dans Actualités - Version imprimable
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