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Les Kelloucq en voyage

Lisbonne a l’esprit d’escalier

















Ce n’est pas pour rien que Lisbonne est surnommée la ville aux sept collines. Les elevadors, ces tramways qui servent de remonte-pentes, permettent d’affronter quelques rues particulièrement pentues. Pour le reste, c’est à la force du mollet. Mais l’effort en vaut la peine quand on se retrouve dans un des miradouros qui offre une vue panoramique sur la ville, ses toits de tuiles et le Tage à perte de vue.

 

Pour nos quelques jours à Lisbonne avant d’aller se mettre au calme dans l’Algarve, nous avions choisi un quartier bien chaud. Le Bairro Alto nous a fait l’impression d’un quartier Montorgueil puissance 10. Des cafés et des restaurants en pagaille, des fêtards un verre à la main inondant les rues, le quartier est animé et bruyant. Dans notre appartement au 3eétage, nous étions contents du double-vitrage pour pouvoir dormir malgré la fête qui dure jusque tard dans la nuit.

 

De là, nous avons exploré Lisbonne. Belem, sa tour, son monument aux explorateurs du 15eet du 16esiècle qui ont marqué l’âge d’or du Portugal (la tombe de Vasco da Gama se trouve dans l’église du monastère tout proche après une longue pérégrination post-mortem), sa fabrique de célèbres pasteis de nata, son musée d’art contemporain. La Praça do Comércio aux proportions monumentales conçue pendant la reconstruction de Lisbonne par le marquis de Pombal après la grande destruction du tremblement de terre de 1755, sans doute un des plus mortels de l’histoire humaine. 

 

Une ascension vers le Castelo de São Jorge qui résume les différentes époques historiques de la ville et offre une balade extérieure (il ne faut pas s’attendre à des pièces meublées, tout n’est presque que ruines). Un détour par le quartier de l’Alfama, surtout pour le très bien fichu musée du Fado qui nous a appâtés avec un court concert et nous a donné envie de diner dans un des restaurants qui proposent des soirées musicales. Quel dommage de ne pas comprendre les paroles de ces chansons visiblement pleines de saudade, ce mot portugais impossible à traduire (« bonheur hors du monde » pour le poète portugais du 16Luis de Camaoes qui repose à côté de Vasco de Gama à Belem, « poésie du fado » pour Fernando Pessoa, une « épine amère et douce » pour la reine du fado Amélia Rodrigues ou encore un « manque habité »).

 

Et puis déjà il était temps de quitter Lisbonne pour le Sud, en faisant un petit détour par la ville d’Evora. Après le pont du 25 avril qui évoque inévitablement le pont du Golden Gate de San Francisco, nous allions découvrir que beaucoup de paysages portugais nous rappelaient fortement la Californie (les petites collines grillées par le soleil et parsemées de chênes, les eucalyptus). On se dit que cette familiarité a dû frapper les explorateurs et les émigrants des siècles passés.

Lisbonne en photos (imaginez une musique de fado en fond sonore car je n'ai pas réussi à l'intégrer dans mon diaporama). 

kelloucq le 30.08.18 à 04:35 dans Actualités - Version imprimable
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