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Les Kelloucq en voyage

Mes états d’âme

Après avoir passé en revue le reste de la famille, je peux difficilement me soustraire à l’exercice. Comment est-ce que je me sens trois mois après notre arrivée ?

Après 10 ans à Paris, j’avais besoin d’air. Pendant la décennie précédente, j’avais déménagé 4 ou 5 fois dans trois états différents. Bien que j’adore Paris, notre quartier, mon travail de pigiste, je commençais à avoir des fourmis. Ce voyage, motivé par l’envie que les enfants passent du temps aux Etats-Unis, me convenait bien personnellement.

Il y avait aussi un certain défi dans le projet. A 20 ans, j’avais pu m’expatrier et m’acclimater facilement dans un autre pays. A 30 ans, le chemin inverse avait également été positif avec le grand saut somme toute réussi dans l’inconnu de la pige. A 40 ans, allais-je être capable de me déraciner et de reconstruire un nouveau quotidien ?

La réponse est oui. Malgré quelques angoisses à l’approche du départ, ces trois premiers mois m’ont apporté ce que j’espérais : dépaysement, nouvel environnement, nouvelles rencontres, changement de la routine. En plus, je sens les garçons heureux et cela rassure sur le bien fondé de l’aventure.

Au jour le jour, je m’attendais à des journées de travail plus courtes à cause des horaires d’école si différents. C’était ma seule inquiétude. Finalement, ce n’est pas trop un problème car j’ai moins de travail. J’ai toujours 2 ou 3 papiers en route, mais je suis loin de mon rythme habituel. En soi, ce n’est pas génial. Cela me donne un sentiment pas très agréable, je ne me sens pas assez productive.

Mais d’un autre côté, j’ai plus de temps pour vivre à fond l’expérience du bénévolat parental. C’est sympa d’intervenir dans la classe. Je m’apprête à travailler dans la classe de Gabriel pour des séances qui apprennent aux enfants à résoudre les conflits, à contrôler leurs émotions. Pendant 10 semaines, j’irai parler avec les enfants 30 minutes par semaine. Ca devrait être instructif.

J’ai plus de temps pour faire faire les devoirs aux garçons même si c’est parfois générateur de stress. A la française, je suis exigeante, pas assez positive et encourageante. Mais je me soigne.

Comme je ne lis plus deux livres par semaine (depuis notre arrivée à Paris, j’étais lectrice pour un éditeur et cela ne me permettait pas beaucoup de lecture pour le plaisir). Je retrouve ce temps-là et je viens même de rejoindre un Book Club où on discute de nos lectures.

Au lieu de lire à marche forcée tous les soirs, j’ai même le plaisir un peu coupable de parfois regarder la télé ! Je n’ai pas encore trouvé de séries préférées. Par exemple, je n’avais vu un seul épisode de Desperate Housewives ou de Sex and the City. Je les trouve tous les deux décevants. Désolée pour les accros.

Entre EJ et moi, il y a toujours eu des alternances. Quand l’un passe plus de temps avec les enfants, l’autre travaille. Et bien c’est l’année d’EJ ! Ceci dit, j’ai plusieurs pistes de boulot qui tardent à se mettre en place. Si elles se concrétisent toutes, je vais crouler sous la charge. Et vous allez encore m’entendre me plaindre, que j’ai trop de travail cette fois.  

kelloucq le 13.10.06 à 01:13 dans Actualités - Version imprimable
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