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Les Kelloucq en voyage

Un rush d'adrénaline pour pas cher

Nous avons eu une petite frayeur hier soir. EJ m'annonce : "Nos billets pour le Mexique ont été annulés!" Par qui, comment, quand, pourquoi moins de 48 heures avant le départ?

Retour en arrière. Les enfants sont enfin en vacances après un trimestre de 56 jours travaillés qui a débuté il y a une éternité, le 22 août. Deux petits week-ends de trois jours, c'est peu à se mettre sous la dent pendant presque trois mois. Depuis des semaines, nous préparons un voyage au Mexique où nous allons rendre visite à Vincent, un petit copain de Gabriel dont la famille partage son temps entre Paris et le Mexique.

Début octobre, nous avons fait nos réservations d'avion sur Opodo et les billets nous sont parvenus rapidement. Pour cet itinéraire qui comporte pas moins de trois vols, nous ne pouvions malheureusement avoir de billets électroniques car la dernière partie du voyage se fait sur une compagnie locale pas encore séduite par la grande mode du e-ticket.

C'est que nous fuyons les destinations mexicaines classiques pour les Américains en hiver. Pas d'Acapulco, Puerto Vallarta ou Mazatlan pour nous. Vincent habite à San Cristobal de las Casas, au coeur de l'état de Chiapas. Nous ferons aussi un saut jusqu'à Palenque, un des plus beaux complexes mayas du Mexique. Pour moi, ce sera un retour puisque j'avais déjà parcouru le Mexique avec mes parents et une amie américaine à la fin des années 80. Mais je suis impatiente de redécouvrir tout cela avec les garçons et EJ, surtout avec l'avantage extraordinaire de vivre "chez l'habitant".

Comme nous sommes des gens plutôt prudents, EJ appelait donc la compagnie aérienne hier soir pour reconfirmer le vol. C'est là qu'un agent lui a fait cette remarque anxiogène : "Vos billets ont été annulés par l'agence de voyage." On court dans tous les sens, il est 3h00 du matin et la hotline d'Opodo n'est bien sûr pas ouverte. J'envoie un appel au secours par email.

Puis je me dis qu'il faut rappeler la compagnie aérienne, c'est quand même trop étrange. Le premier agent semble effectivement perplexe devant notre dossier et il me passe un superviseur. Apparemment l'explication est simple : "98% des billets sont électroniques maintenant. Nos agents n'ont pas l'habitude." Les petits coupons verts sont en voie de disparition certes. Mais ce n'est pas une raison pour nous traiter comme des parias et nous priver de vacances!

On respire profondément. On part bien au Mexique à 6h00 demain matin. Ce sera sûrement le grand silence radio même si San Cristobal est apparemment très bien fourni en cybercafés. Je vais faire une pause et je vous raconterai plus tard les ruines dans la jungle, le jeu de football avec des têtes humaines, les coeurs arrachés encore tout palpitants de la poitrine des sacrificiés sans oublier les troubles politiques plus actuels.

kelloucq le 16.11.06 à 20:38 dans Actualités - Version imprimable
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