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Les Kelloucq en voyage

C'est bientot fin/Nearly over

Kristi et moi avons passe une matinee tranquille dimanche a lire le New York Times, un de mes grands plaisirs dans la vie. En milieu d'apres-midi, je suis allee chez B&H, un magasin qui ferait l'envie de la Fnac en matiere d'electronique. C'est une fourmilliere de clients qui regardent les produits et font la queue pour recevoir les conseils des vendeurs juifs. Ensuite, direction la caisse et le guichet ou on recupere ses achats livres a toute vitesse. J'avais besoin de remplacer notre appareil photo numerique perdu pendant nos vacances au Canada. Pour le recit complet, voir par ici. Pour la version courte, l'appareil n'a pas apprecie d'aller faire un tour au fond d'un lac...

Puis j'ai dine avec Tibbi et Gil, deux amis de mon amie Nathalie. Nous nous sommes retrouves chez Tibbi pour un aperitif sur la terrasse devant un beau coucher de soleil. Elle avait prepare des Rob Roy, son cocktail prefere, et plus tard elle a sorti un Pineau des Charentes. La bouteille etait un cadeau d'une des Francaises qui a sauve la vie de Gil pendant la guerre en le cachant dans un hameau en Charente. L'histoire de Gil me touche toujours beaucoup car il vivait avec ses parents, qui n'ont pas survecu a l'Holocauste, dans le Sentier a quelques pas de notre appartement a Paris. En imaginant Gil comme un petit garcon de 4 ans, je me demande toujours si j'aurais le courage de faire le juste choix dans les memes circonstances. Sur une note plus gaie, c'est toujours un plaisir de les voir.

Lundi etait sans doute un des jours les plus difficiles pour moi pendant cette separation. Gabriel a eu 6 ans sans moi. C'est etrange, mais je n'avais jamais vraiment saisi ce que represente un anniversaire avant le premier anniversaire d'Emmanuel. Du point de vue d'une mere, on a une perspective differente et on est ramene au jour ou on a donne naissance au petit monstre qui grandit. Ils m'ont appele de Paris et j'ai meme eu le plaisir d'assister "en direct" a l'ouverture d'un cadeau. Mon lot de consolation a ete une croisiere en bateau autour de l'ile de Manhattan et une derniere grande marche dans les rues de New York et Central Park.

Ce soir, je suis seule chez Kristi car elle vient de partir pour l'Oregon. C'est la que nous nous sommes rencontrees au debut des annees 90. Je me rends compte que je n'ai pas beaucoup parle de Kristi. Elle est directrice artistique freelance dans la pub tout en ecrivant son deuxieme roman. Elle fait des courses cyclistes (elle s'est plusieurs fois levee tres tot pour aller faire du velo dans Central Park, revenant avant meme que je ne sois debout). Elle vient de se battre avec un cancer du sein cette annee et semble avoir gagne la bataille. Nous n'avions jamais passe autant de temps ensemble et c'etait tres relax et facile.


Kristi and I had a quiet Sunday morning reading The New York Times at home (reading that paper every morning has to be one of my favorite pleasures in life). In the mid-afternoon, I went to B&H, an electronics store that is a real New York experience. It is a hive with tons of customers milling around and waiting to be served by rows of Jewish salesmen. You then move on to the cashier and the pick-up stand where the goods are delivered in no time. I needed to replace the camera we lost in Canada (read all about it here...in French. To make a long story short, our old camera did not enjoy going for a swim in a lake).

I then had dinner with Tibbi and Gil, two friends of my friend Nathalie. We met at Tibbi's and had a drink on her terrace admiring the sunset. She mixed some Rob Roys and later brought out a very special Pineau des Charentes. The bottle was a gift from one of the women who helped save Gil during World War II by hiding him in a hamlet in the Charente. Gil's story always moves me because he lived with his parents, who did not survive the Holocaust, in the Sentier a few blocks away from our place in Paris. Thinking about Gil as a four-year old boy always makes me wonder if I would have the courage to make the right choice in the same circumstances. On a more cheerful note, it is always a pleasure to spend time with them.

Monday was probably one of the hardest days I will have to experience while away from the boys. Gabriel turned 6 without me. It is strange, but I had never realized what a birthday was really about until Emmanuel turned 1. As a mother, you have a different take on the day and it throws you back to the day you gave birth to that growing munchkin. They called me from Paris and I even got to witness the opening of a present over the phone. My consolation price was a boat cruise around the island of Manhattan and another long walk around the streets of New York and Central Park.

I am actually alone at Kristi's. She left today for Oregon which is where we met way back in the early 90s. I realize I have not said much about Kristi. She works as a freelance art director in advertising in addition to working on her second novel. She is an avid bike racer (she left super early a couple of mornings to go riding around Central Park, coming back before I was even up). She is kicking breast cancer and apparently doing very well. We had never spent that much time together and it was very pleasant and easy-going.


kelloucq le 18.09.07 à 04:35 dans Actualités - Version imprimable
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